Pas démonté pour un sou par l’annulation d’Hannibal, Bryan Fuller revient aux affaires en compagnie de Michael Green pour adapter American Gods sur Starz. Et quand le papa du cannibale rencontre la chaîne de Spartacus, mieux vaut s’accrocher !
Incompréhensible. Ce premier épisode plante le décor : à l’image de Shadow Moon (oui oui), on navigue dans la confusion la plus totale. Sang et sexe made in Starz (jusque dans le visuel) se mélangent à l’esprit dérangé de Fuller et si on avait pas lu le pitch avant, on aurait bien du mal à savoir ce qu’on fout là. D’autant que chaque scène a sa propre esthétique et qu’au bout d’un moment on a juste l’impression d’être en plein trip psychédélique, espérant très fort que la descente se fasse en douceur.
Fascinant. Et c’est là, entre l’énième ralenti et l’obscure allégorie, qu’on se rend compte qu’on aime ça, sans trop savoir pourquoi. Enfin si, on s’en doute légèrement : un casting éclatant, une série définitivement pas comme les autres et surtout cette curiosité masochiste de savoir où tout ça va finir par nous mener. Alors on va continuer à croire en American Gods, au moins encore un peu.