Dix ans après son dernier long métrage, Stanley Tucci repasse derrière la caméra avec Alberto Giacometti, The Final Portrait. Un film tendre dans lequel il raconte le célèbre artiste suisse.Un homme aussi inspiré qu’inspirant, à la folie désarmante et au cœur attachant.
L’angle idéal. En choisissant de ne s’intéresser qu’à une courte période de la vie de Giacometti, le réalisateur souligne le génie incontrôlable de son sujet. Ses obsessions, ses peurs, ses amours complexes et difficiles, tout est condensé de manière à donner l’image la plus forte possible. Le personnage est exubérant, imprévisible et doté d’un impitoyable cynisme qui donne lieu à des dialogues tranchants. On s’intéresse ainsi plus facilement à son caractère et son esprit, qu’à sa vie, ses joies et ses blessures.
Un jeu de maestro. D’un côté l’excès, de l’autre la retenue. Le bouillonnement volcanique de Giacometti face à l’élégance précieuse de James Lord. Deux personnalités différentes, mais interprétées, l’une comme l’autre, avec intelligence et talent. On sent Geoffrey Rush transcendé par son rôle et Armie Hammer (Call me by your name) heureux de s’adonner à un cinéma plus intimiste. Le duo fonctionne alors merveilleusement bien à l’écran et dresse un portrait délicieux de ces deux hommes que l’art a lié à tout jamais.