4 blocks ne repartira certainement pas sans un prix au Festival Séries Mania 2017. Et pour cause, le réalisateur et créateur autrichien, Marvin Kren, impose à sa série une intensité remarquable.
Entre le documentaire et la fiction. La série suit les aventures d’un puissant gang de Berlin. Kren a privilégié le choix d’acteurs non-professionnels, ce qui apporte une authenticité dans le jeu qui correspond parfaitement au sujet. À l’image de ses nombreuses références (Pusher de Refn ou les Infiltrés de Scorsese), la fiction ne demeure jamais bien loin avec une histoire, pleine de tensions et de rebondissements, qui laisse présager un développement passionnant de chacun des personnages.
Un montage vertigineux. 4 blocks, avec ses six épisodes, a requis neuf mois de montage. Ce travail de longue haleine se fait ressentir de la plus belle des manières dans la série. À chaque minute, on découvre une idée originale : une fulgurance dans un raccord ou une habile utilisation de la musique. Comme pour Martin Scorsese, cette excellence dans le montage donne toute sa noblesse à l’oeuvre et tout le plaisir au spectateur qui la regarde.