Bruno Mars est de retour avec 24k Magic, un troisième album gangréné par la nostalgie : jubilatoire mais un peu désincarné.
Tarantinesque. Univers ultra-référencé, emprunts plus ou moins assumés, 24K Magic se savoure comme un film de Tarantino. Hommage appuyé à la pop, au sens large, des années 80-90 (Michael Jackson, Prince, Boys II Men, Lionel Ritchie et consorts), Bruno Mars s’inscrit dans la lignée de son précédent album. Une dose de disco-funk old school en plus (coucou Uptown Funk). Pas de mauvaise surprise donc, ça sonne, ça groove parfois, c’est efficace et sans concessions.
Service minimum. On regrettera néanmoins l’absence de prise de risque de la part du chanteur hawaïen. En 33 minutes seulement, 24K Magic assure le service minimum. A une première partie assez dynamique, avec le très efficace lead single 24K Magic, suivi de trois morceaux dans la même veine groovy (Chunky, Perm et That’s What I Like), se succède une dernière partie plus désincarnée, (trop) hantée par le fantôme de Michael Jackson. Bruno Mars a pourtant les armes pour succéder au « king of pop » mais devra pour cela, s’éloigner de sa zone de confort… aussi jouissive soit-elle !