Lors d’un vibrant concert-performance, le groupe électro français La P’tite Fumée a enflammé le Trianon ce mercredi 9 octobre.
Concert après concert, La P’tite Fumée parvient à entraîner son public dans une transe psychédélique enivrante. Ce mercredi 9 octobre, le groupe s’est emparé du Trianon pour leur tournée “RE:CODED Tour” débutée en 2024. Un show entamé par le groupe Roots Zombie qui s’est chargé de chauffer la salle avec panache.
L’Électro Voodoo Dub de Roots Zombie
Roots Zombie est né d’une rencontre inédite entre un producteur de musique électronique et un bassiste Dub. Dès leur premier morceau, les deux artistes issus du punk sont parvenus à mettre le feu au dancefloor avec une musique qu’ils qualifient eux-mêmes d’« électro voodoo dub mêlant reggae, techno et world music« .
Après plusieurs productions originales issues de leurs différents albums Soundz From The House, Critical et Dub Highway, le groupe s’est lancé dans un remix de l’un des titres les plus connus de La P’tite Fumée en featuring avec Les Ramoneurs de Menhirs, « Thunderbreizh ». Après trente minutes de concert, le public était fin prêt pour accueillir comme il se doit le groupe en tête d’affiche !
La performance explosive de La P’tite Fumée
Groupe français formé en 2013, La P’tite Fumée propose une musique psytrance et cyberpunk combinant électro et acoustique. Réputés pour leurs prestations scéniques qui se rapprochent de la performance, les quatre musiciens ont su entraîner leur public dès leur entrée sur scène. Accompagnés de fumée, de stroboscopes et de rais de lumières rouges, bleus, violets ou orangés, ils ont soulevé la foule, créant un raz-de-marée de corps qui n’a fait que s’intensifier au fil du concert.
Pantalons militaires, tatouages, lunettes noires, maquillages tribaux ou encore masque sur le visage ; Chand Chauveau, Camille Leclercq, Chris Boggle et Tristan Broggia en imposent sur scène. Il faut dire qu’ils donnent tout, parcourant le plateau en tous sens, montant sur des blocs disposés à l’avant-scène, sautant de l’estrade où trône le batteur. Leur énergie débordante se répercute dans la fosse, les pogos se multiplient. Impossible de ne pas être happé par le rythme haletant des percussions auxquelles se joignent la guitare, la basse et les sons ténébreux du didgeridoo. Aux beats électro s’associe par instant le son mélodieux de la flûte traversière qui envoûte et enveloppe le public d’un halo magnétique.
Une fin précipitée ?
Plus les morceaux défilent et plus l’ardeur de La P’tite Fumée se fait sentir. Le sol devient instable, malmené par un auditoire qui tape du pied en suivant une cadence qui ne cesse d’accélérer. Un cercle se forme, les spectateurs se regardent, ils savent ce qui va advenir. “5,4,3,2,1,0 !” lance Chand Chauveau au micro, faisant monter l’adrénaline. Le cercle se referme, précipitant avec force les corps les uns contre les autres. La chaleur monte et plus rien ne pourra les arrêter ! Jusqu’à ce que…
…Jusqu’à ce qu’un homme monte sur scène et regarde Chand Chauveau en désignant sa montre. Le concert doit s’arrêter, là, maintenant. Quelle idée ! Les musiciens refusent de laisser leur public partir si abruptement. La foule, fort furieuse, siffle son effroi ; La P’tite Fumée souffle sur les braises les sons furieux du didgeridoo afin d’enflammer la fosse ; les beats fanatisent les afficionados qui se font franchement fadas : c’est irréfragable, pas de p’tite fumée sans feu !