Il y a deux manières de percevoir #Chef, récit d’un père cordon bleu qui retrouve le chemin du bonheur après une critique assassine et un tweet malencontreux. Deux visions qui dépendront de votre attachement à Jon Favreau, réalisateur et acteur principal qui effectue ici un retour à un cinéma indépendant un peu particulier.
La première consiste à s’insurger de la publicité éhontée faite à Twitter dans une production qualifiée de personnelle, symptôme moderne où plus personne ne se cache de ses sponsors officieux. Une situation encombrante doublée d’une profession de foi assez prétentieuse (« je suis le meilleur et je fais des films pour toi, public ») d’abord embarrassante et peu subtile.
La deuxième, et il sera difficile d’y résister, consiste à se régaler d’un film gourmand de son art (la cuisine en film, le cinéma en réalité) et qui assume avec un tel aplomb sa joie de vivre qu’on ne peut qu’être pris dans son sillage. Et comme Favreau a acquis un savoir-faire technique suffisant à la simplicité de son intrigue, on pourra au choix se laisser glisser ou pas dans une lettre d’intention sans ombrages. Pour nous, c’est oui.
#Chef (titre français, on sait faire le buzz sans subtilité dans notre contrée) sort le 29 Octobre en salles.