La douce vision de la Méditerranée, loin du tumulte parisien et pleine de sérénité. Un havre de paix pour le voyageur qui cherche le repos… Enfin ça, c’est lorsqu’il n’y a pas le Festival de Cannes avec ses milliers de journalistes, de badauds, de stars plus ou moins connues, de films trop cérébraux pour certains, trop people pour d’autres et jamais trop jouissifs pour moi.
Premier constat : comme chaque année, les locaux savent accueillir le festivalier comme il se doit ! Rien ne me fait plus plaisir que d’entendre une vieille dame à la sortie de la gare en train de lâcher des « oh la la » de désespoir à la vue des envahisseurs barbares qui débarquent des quais. C’est bon, je suis bien à Cannes, cité des retraités.
Second constat : ce Festival a les mêmes effets qu’une drogue. Bien entendu, je le sais par la sensation de manque qui accompagne le retour à la maison et par l’excitation qui renaît début mai. Mais une autre preuve se révèle dans mon choix d’abandonner tout confort en embarquant une tente 2 secondes pour dormir sur des cailloux dans le seul but d’avoir ma piqûre cinéphile. L’année prochaine, je sens que je vais finir par dormir dans un placard de la salle de presse. Ne me regardez pas comme ça, il n’y a pas meilleur endroit pour accéder rapidement aux salles et en plus il y a du wifi (le wifi, c’est la vie). Que demande le peuple ?
Ma première piqûre est dans quelques minutes avec l’ouverture du Festival par un film de zombies réalisé par Jim Jarmusch avec ses acteurs et chanteurs fétiches. Peut-on imaginer un plus beau choix pour lancer les festivités ?… Bon, à part avec Terrence Malick… Ou Bong Joon-ho… Quoique Tarantino c’est bien aussi… Raaaaaaah !