10 ans après Gomorra, le cinéaste italien Matteo Garrone revient avec Dogman, l’histoire d’un toiletteur pour chiens, discret et qui ne ferait pas de mal à une mouche, et d’un ancien boxeur qui brutalise ce premier, l’entrainant dans une spirale de violence. Un récit sobre pour un film on-ne-peut-plus parfait dans son style.
Le scénario idéal. Tout est merveilleusement construit dans Dogman, en particulier sa façon de développer l’aspect bipolaire de l’être humain : l’homme et la bête qui sommeille en lui (d’où le titre à décomposer : « dog » et « man »). Les différents éléments s’imbriquent intelligemment et mènent vers un final captivant qui conclue de la manière la plus parfaite possible le récit.
Des acteurs habités et une mise en scène habile. Avec beaucoup de sobriété dans la réalisation, Matteo Garrone donne de la consistance à ses personnages et parvient à ne jamais devenir lourd et redondant tout en apportant une belle touche d’humour noir et d’absurde. Qui plus est, l’acteur principal Marcello Fonte livre, ici, une performance de tout premier plan qui vaut largement le prix d’interprétation gagné lors de cette 71eme édition du Festival de Cannes.