Depuis le très décevant et oubliable The Bling Ring, on avait des doutes quant à la capacité de Sofia Coppola à retrouver le niveau d’excellence qui avait fait sa célébrité. Pour la première fois, on a découvert Les Proies, un remake d’un film de Don Siegel, avec les yeux de quelqu’un qui n’attendait rien de spécial de la part de la réalisatrice.
Beauté naturaliste. Dans cette grande maison transformée en refuge pour quelques jeunes femmes pendant la guerre de Sécession, Sofia Coppola aligne les plans de toute beauté. Elle profite de la lumière naturelle du soleil et des bougies, ainsi que des caractéristiques d’un film sur pellicule en 35m – ce qui devient rare de nos jours – pour livrer une vision pastorale à l’opposé des horreurs de la guerre qu’on entend au loin.
Homme et femme comme chien et chat. Tout change lorsqu’un soldat nordiste blessé est recueilli par le groupe. Cela va créer des tensions, des jeux de séduction et de la discorde. La cinéaste traite son sujet fort simplement, sans esbroufe et avec une bonne dose d’humour. Le final est attendu et tombe un peu comme un cheveux sur la soupe, mais le charme opère sans mal en particulier grâce aux talents des acteurs (Kidman, Fanning, Farrell, Dunst…). Coppola est de retour !
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