Depuis plusieurs années maintenant, Tim Burton n’aime plus prendre de risque. Resservant encore et encore la même nourriture devenue bien fade, le réalisateur de génie en avait méchamment perdu de sa superbe. Avec Big Eyes, le voilà tentant quelque chose de différent, à tort ou à raison.
Contre : dans sa conception très académique du biopic, le film ne montre aucune fantaisie et se laisse aller à une chronologie plate des événements. Si on retrouve un peu du cinéaste dans la mise en scène et la bande-son, à l’écran, son implication semble être réduite au strict minimum.
Pour : un réel plaisir de voir que Burton peut se réinventer. Armé d’une histoire qui lui tient à cœur, il renoue avec le biopic avec un certain savoir-faire. Le voilà nous parlant de la transformation de l’art et du féminisme dans les années 50, appuyé par un duo magistral : Amy Adam et Christoph Waltz. Entre comédie et thriller, Big Eyes est une curiosité plaisante à observer.
En définitive la qualité et le défaut de Big Eyes se rejoignent dans une seule idée : ne pas être burtonien.
Big Eyes sort le 18 mars 2015