Avatar 3 – De Feu et de Cendres est enfin sorti au cinéma ! Troisième volet de la saga imaginée par James Cameron, le film réserve quelques surprises dans un scénario plus linéaire que prévu. Centré sur ses personnages, ce Avatar 3 conclue les enjeux introduits dans le précédent : retour sur Pandora sous le signe du Spoiler !
Avatar 3 – De Feu et de Cendres reprend quelques jours après les évènements d’Avatar – La Voie de l’Eau ! Toujours au sein de la tribu Metkayina, Jake et Neytiri pleurent la mort de leur fils aîné. Un prologue marqué par le deuil, comme on peut le voir à travers les yeux de Lo’ak immergé dans ses souvenirs le culpabilisant un peu plus.

Si Quaritch est de nouveau sur pied, prêt à traquer Jake une nouvelle fois (décidément rien n’arrête le bougre, un vrai Terminator !), les Sully doivent néanmoins revenir auprès des Omaticayas : Spider est en effet à court de masques à oxygène ! Profitant d’une virée avec le clan Tlalim (des marchands itinérants usant de méduses géantes comme dirigeables) dirigé par Pey’lak (David Thewlis a seulement une poignée de minutes à l’écran) pour rentrer, la caravane aérienne se fait attaquer !
Nouveaux méchants qui ne sont pas des Peaux Roses
Avatar – De Feu et de Cendres introduit ainsi le clan Mangkwan, une tribu na’vi belliqueuse gouverné par la tsahik Varang (Oona Chaplin est excellente). Le film arrive à rapidement nous faire comprendre que leur lieu de résidence (une terre de cendres surplombée par un volcan en irruption) traduit leur scission totale avec Eywa : une backstory expliquée directement plus tard par Varang, s’étant élevée en leader naturelle après une enfance marquée par le brasier de la souffrance.

Cette scène d’attaque en haute altitude est un des sommets d’action du film, dont la résultante est la scission de la famille Sully : les enfants tentent de fuir dans la forêt, Neytiri retourne blessée auprès des Omaticayas, et Jake doit s’allier temporairement à Quaritch pour traquer les Mangkwan et ainsi sauver leurs progénitures !
Petit twist : alors que Spider semble suffoquer par manque d’oxygène, Kiri (l’immaculée conception d’Eywa à partir du corps de Grace) parvient à modifier l’organisme du jeune humain pour qu’il puisse respirer l’air de Pandora ! Parvenant à échapper au peuple des Cendres, les Sully se réunissent à nouveau pour revenir sur le récif Metkayina.
Lignes de rivalités brouillées
Des instants de courte durée, alors qu’Avatar – De Feu et de Cendres nous abreuve d’échanges baignés d’attraction-répulsion entre un Quaritch requérant l’aide de Varang pour trouver Jake, et cette dernière résolument jouasse à l’idée d’acquérir l’arsenal explosif des humains. Un partenariat qui sous-tend une évolution plutôt fascinante du méchant de la saga, devenant paradoxalement plus humain à mesure qu’il adopte les us et coutumes na’vis (on le voit même arborer les peintures guerrières Mangkwan).

Jake se rend ainsi à la RDA pour être jugé et exécuté, faisant promettre à Neytiri de ne pas riposter. Un marché cornélien, tandis que la princesse na’vi va libérer Jake avec l’aide de Ian Garvin (le biologiste marin joué par Jemaine Clement) et d’un Spider définitivement intouchable de par sa précieuse condition : ce dernier est le secret pour que les humains s’adaptent à Pandora, et prendre ainsi définitivement l’ascendant sur les autochtones aliens !
Avatar – De Feu et de Cendres affiche ainsi un questionnement moins manichéen que ce qu’on pouvait espérer, tandis que Jake hésitera à tuer Spider pour le bien de tous. L’aboutissement d’un arc narratif circonscrit à Neytiri depuis le précédent opus prend ainsi fin, acceptant dorénavant l’humain et ne désirant plus que la mort vienne frapper leur famille (scène extrêmement bien jouée de surcroit, alors que la technologie employée capte toutes les nuances du jeu de Zoe Saldana!). Le scénario a aussi l’intelligence d’aborder la dichotomie raciale du mariage entre Jake et Neytiri, dans un des meilleurs dialogues de ce Avatar 3 !
Climax à la Avatar
De quoi embrayer sur le gros climax épique du film, sorte de resucée de ceux du 1 et du 2 en plus gargantuesque. La RDA attaque par les airs et la mer, alors que les différents clans na’vis voisins ripostent en compagnie des Tulkuns : là encore, Avatar – De Feu et de Cendres clôt l’arc de Lo’ak, désormais leader aux côtés de Jake après avoir pris la défense de Payakan, et fait tourné en leur faveur la décision du conseil des Tulkuns pour rompre le serment de pacifisme.
Un gros morceau pyrotechnique bien flamboyant, voyant également le retour du Toruk chevauché par Jake. Kiri, Spider et Tuktirey s’allient pour contacter la déesse Eywa (un scène absolument saisissante et vertigineuse en 3D, semblant tout droit échappée d’un imaginaire de japanimation), de quoi renverser le pronostic défavorable de la bataille en appelant toute la faune marine à la rescousse.

Le clou du spectacle tiendra dans un nouvel affrontement entre Jake et Quaritch (décidément, la 3e ne sera toujours pas la bonne) au sein d’un vortex gravitationnel, interrompu par le sauvetage commun de Spider. Mis en déroute, le colonel na’vi décide de sauter dans le vide à l’arrivée des alliés de Jake. Avatar – De Feu et de Cendres se conclue donc sur un happy ending, avec un curieux épilogue impliquant Spider désormais connecté au réseau arborescent de Pandora, ainsi qu’avec les na’vis vivants ou défunts.
Un épilogue qui cache la forêt de Pandora
Un épilogue qui semble être le point final de tout le projet créatif de James Cameron, à savoir que l’humain et l’effet spécial ne fassent plus qu’un dans un tout thématiquement/visuellement/émotionnellement cohérent. Un final faisant écho au premier film, mais qui se révèle tout de même insatisfaisant à plus d’un titre.

En effet, Cameron et Bob Iger attendent de voir le box-office du métrage pour enclencher le tournage d’Avatar 4 et 5. Censé se dérouler 8 ans après les évènements d’Avatar – De Feu et de Cendres, ce nouveau diptyque est conçu comme une nouvelle histoire dont le but est de clore le conflit entre humains et na’vis. De nouveaux lieux (on sait qu’Avatar 4 doit nous montrer à nouveau la planète Terre, mais aussi les monts enneigés de Pandora), de nouveaux personnages (dont la petite Pril devenue enfant après la mort de sa mère dans ce 3e volet ?), et bien sûr le retour des Sully, de Quaritch, de Varang (ayant fuie lors du climax) et des humains de la RDA. Bref, réponse dans quelques semaines pour savoir si Avatar 4 sortira bien sur nos écrans en décembre 2029 !
