Etre adorable à croquer ne suffit pas pour intéresser le spectateur. La preuve avec Kunihiko Yuyama et Motonori Sakakibara, qui ont tellement misé sur leurs personnages croquignolets, qu’ils en ont oublié l’histoire. Rudolph the black cat parait donc vraiment très chou, mais pas fignolé du tout.
La brigade des choupinous. Du chaton perdu et apeuré, au gros matou de gouttière, en passant par le féroce chien de garde, toutes les boules de poils ont de quoi nous faire craquer. Et quand elles ne jouent pas de leurs grands yeux tristes ou de leur sourire délicieux, elles séduisent par leur candeur enfantine et leur touchante irrationalité. Attention, néanmoins, à ne pas tomber dans le too much et le cliché à coups de gentil chat de maison et vilain félidé des rues.
Une pelote de fil blanc. Le film n’a pas plutôt commencé que l’on en connaît déjà la fin. Chaque élément narratif est prévisible et décevant. Le scénario tourne en rond et désespère de lenteur. Rudolph the black cat souffre alors beaucoup de son manque d’ambition et de son ton conventionnel. On finit donc par s’ennuyer de cet amas d’idées reçues sans la moindre originalité. Puis lorsque vient le dénouement, un mélange de frustration et d’exaspération nous accable. Tout ça pour ça !
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