L’idée de vulgariser l’histoire de l’indépendance vénézuélienne pour l’adapter en animé était excellente. Dommage que Pequeños héroes, de Juan Pablo Buscarini, ne soit pas à la hauteur. D’une lenteur à couper le souffle, il ennuie vite et endort aisément sans jamais se donner les moyens de relancer l’intérêt du spectateur.
Une narration trop étirée. Porter un fait historique sur grand écran peut s’avérer extrêmement complexe, et l’on voit ici, que ces difficultés n’ont pas su être surmontées. Certains passages manquent cruellement d’action et nous perdent par leurs silences et leurs longueurs. Le scénario à rallonges aurait nécessité une écriture plus synthétique, fluide et simplifiée. Autant de détails de forme qui nous empêchent de vraiment comprendre le fond.
Des dessins inexpressifs. Aucune âme ne se dégage de ces Pequeños héroes. On ne parvient jamais à s’attacher à eux et à vivre l’aventure à leurs côtés. Leur joie, leur tristesse, leur désespoir, rien ne nous touche. On contemple alors le film d’une façon très extérieure et détachée, sans implication ni émotions. Pourtant, des efforts ont été réalisés pour apporter un peu de mignonnerie à ces petits personnages. Mais force de mimiques irritantes et de lamentations puériles, la tentative reste vaine.
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