Harcèlement scolaire, rejet de l’handicap et culpabilité. Des sujets passionnants évoqués dans Silent Voice de Naoko Yamada, malheureusement traités avec trop de détachement. L’histoire reste belle, forte, intense, mais ne parvient jamais à véritablement nous toucher.
Un certain regard. Abordé du point de vue du bourreau et non de la victime, Silent Voice suscite immédiatement beaucoup d’intérêt. La curiosité et l’envie de comprendre poussent inévitablement à se plonger dans le film. Le scénario s’avère bien écrit, plein de délicatesse et de subtilité, mais souffre, cependant, de quelques longueurs. Une lenteur dans l’action, qui nous amène alors à décrocher de l’intrigue. Dommage, car le thème sort de l’ordinaire et reste passionnant.
Des caractères un peu fades. Si le dessin évolue dans les pastels et les pâles, les personnages sont eux aussi faibles en couleurs. Tous manquent légèrement d’épaisseur. Ils gagneraient davantage à être plus étoffés, de façon à pouvoir communiquer plus facilement leurs émotions. Car avec ces tempéraments trop lisses, l’identification peine à se réaliser. On est alors frustré et immensément déçu de passer à côté de cette œuvre, qui nous semblait au premier abord, pleine d’intelligence et de sensibilité.
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