Little Nightmares II propose une fuite en avant frissonnante dans les méandres de l’enfance. Horrifique et équilibré, il a tout d’un grand.
Little Nightmares II embarque à nouveau dans une aventure glauque et frissonnante à souhait. Fidèle aux bases instaurées dans le premier opus, cette suite met en scène deux enfants en fuite dans des décors oppressants. Poursuivis et pourchassés par des adultes cauchemardesques, c’est courir ou périr. Ce jeu de survival-horror en défilement horizontal nous est concocté par Bandai Namco.
Dans les limbes du survival-horror
Qui dit petit jeu de survival-horror avec des enfants et à défilement horizontal, dit LA référence en la matière, Limbo. Et, sur ce modèle, Little Nighmares II fait très peur. Il fait frissonner par ses décors sombres et ses bruitages inquiétants. Mais surtout, il fait blêmir par sa ressemblance frappante avec son modèle. L’aventure s’ouvre dans une forêt glauque, tout comme Limbo. Et les pièges, comme les ennemis, rappellent ce jeu sorti en 2011.

Heureusement, Little Nightmares II se compose de quatre chapitres distincts, matérialisés par des zones propres. Si la fuite en avant s’ouvre dans une forêt, nous parcourons ensuite des villes et des maisons abandonnées. Et force est de constater que les transitions ne sont pas le fort de Little Nightmares II. Pourquoi la maison succède-t-elle nécessairement à la ville ? Quand on est dans le jus, difficile de s’y retrouver.
Monstres & Cie
Little Nightmares II brouille d’autant plus les pistes qu’il se dépouille totalement de textes ou de dialogues. Il laisse libre interprétation quant au sens métaphorique de cette chasse à l’enfant. Il fait appel à nos sentiments, se ressent, dans cet univers glauque qui se fait un malin plaisir de jouer avec nos peurs d’enfance. Les jouets détraqués, les poupées animées, les araignées, la lumière qui refuse de s’allumer la nuit venue, nous voilà seuls devant ces craintes qui refont surface.

En jeu, mieux vaut donc se doter de bons réflexes pour ne pas finir dévoré par les adultes démoniaques. Les courses-poursuites se jonchent d’obstacles et d’ennemis pour sauter, glisser, casser, assommer. Les commandes se prennent en main aisément et varient suffisamment pour ne pas instaurer de routine. Ni de défis insurmontables. Les énigmes ne sont, somme toute, pas bien difficiles et les courses-poursuites ne se jouent pas au millimètre près. Un faux mouvement ou un peu de retard pris ne signent notre arrêt de mort. Cette difficulté dosée de sorte à ne pas butter sur un puzzle et ne pas avoir à tenter 294 fois la course poursuite fluidifie l’expérience.
Bon cauchemar
Au départ, Little Nightmares II fiche la frousse. Trop calqué sur Limbo et Little Nightmares I, il peine à trouver ses plus-values. Mais, il prend peu à peu ses marques et s’affirme en bonne suite. Plongé dans l’obscurité, ce jeu d’horreur nous replace face à nos démons d’enfance. Ni trop long, ni trop compliqué, il propose une aventure équilibrée alliant frousse et plaisir de jeu.
Little Nightmares II est sorti en septembre 2021 sur PS4/5, Xbox One/Series X|S, Switch et PC.
Avis
Bien qu'au départ trop proche de ses prédécesseurs, Little Nightmares II parvient à se démarquer avec une ambiance immersive et une expérience équilibrée mêlant frissons et plaisir de jeu. Son absence totale de dialogues laisse libre cours à l’interprétation de son univers sombre et métaphorique. Tandis que les courses-poursuites et énigmes offrent une difficulté maîtrisée, favorisant la fluidité et évitant la frustration.
- Scénario
- Gameplay
- Durée
- Graphismes
- Bande-son

