Sora tronque sa Keyblade dans Kingdom Hearts : Melody of Memory pour nous montrer qu’il a le rythme dans la peau. Pari réussi ?
Après l’excellent Kingdom Hearts III sorti début 2019 et son DLC un chouïa décevant, la série ne donnait plus vraiment de nouvelles. Il aura fallu attendre mi juin pour avoir des news de la célèbre licence de Square Enix. Kingdom Hearts : Melody of Memory a donc été annoncé pour le plus grand plaisir des fans. Mais Sora arrive t-il à tenir la cadence sur les pistes musicales tout en évitant les fausses notes ? Réponses dans ces quelques lignes.
Kingdom Hearts : Melody of Memory, mémoire mélodieuse
La première pensée qui nous vient à l’esprit est une citation de Nick Hornby, dans laquelle il dit que « la musique sentimentale a le don de vous ramener en arrière tout en vous poussant à l’avant, de sorte qu’on ressent à la fois de la nostalgie et de l’espoir« . Celle-ci retranscrit parfaitement les émotions que l’on ressent quand on lance Kingdom Hearts : Melody of Memory. Il va sans dire que cela s’applique aux joueurs qui ont déjà goûté à la série.
En effet, le titre retrace tous les épisodes de la saga à travers son immense soundtrack de qualité. La nostalgie prend bel et bien part et on se surprend à dévorer les musiques comme des petits pains. Quant à l’espoir, il se dégage une promesse d’en apprendre un peu plus sur la suite de la licence. Malheureusement, nous ne te cacherons pas que la déception fut de mise. Nous ne te spoilerons pas mais nous en attendions un peu plus.
Le Heart à ses raisons…
La qualité de Kingdom Hearts : Melody of Memory ne s’arrête clairement pas à ses mélodies. Il faut savoir qu’il n’est clairement pas avare en contenu : entre le Tour des mondes (qui fait office de mode Histoire), la liberté de jouer les morceaux que l’on souhaite, le mode Duels qui te permet d’affronter aussi bien l’I.A. que des joueurs en ligne, la Galerie et la Coopération, tu n’es pas prêt de t’ennuyer.
A cela s’ajoute 150 musiques à faire et à débloquer, trois niveaux de difficultés (Débutant, Standard et Export), 832 cartes à collectionner et cinq morceaux quotidiens à réussir, tu en as clairement pour ton argent. Cet opus a même le culot d’être sacrément chronophage… pour notre plus grand plaisir !
De plus, le choix de la difficulté permet à tout type de joueurs de pouvoir s’amuser comme il le souhaite. Que tu sois néophyte du genre ou complètement addict au score gaming, tu y trouveras forcément ton compte. Et si, comme nous, tu ne peux pas t’empêcher de réussir chaque mélodie dans ses différentes difficultés, tu peux être sûr d’y passer un sacré bout de temps !
En terme de gameplay, il n’y a également pas grand chose à en redire. C’est fluide, clair et efficace. Le choix des boutons associés à chaque action se révèle bien pensé. De manière générale, les mélodies s’accordent très bien avec les actions contextuelles à réaliser. En revanche, nous avons constaté quelques désagréments au cours de nos parties…
… que le Kingdom ignore.
En effet, la confusion peut vite pointer le bout de son nez dans la plus haute difficulté. A moins d’apprendre le morceau par cœur, il s’avère très difficile d’anticiper les nombreuses actions contextuelles présentent à l’écran. Entre les notes qui défilent à une vitesse grand V, les combos à réaliser et les esquives à bien placer, on en perd vite la raison. Cet aspect peut rapidement devenir frustrant, surtout quand on perd toute notre barre de vie vers la fin du morceau.
De même, nous avons été déçus de la patte graphique adoptée. Certes, elle reprend les graphismes des différents opus de la saga, mais nous aurions aimé qu’ils soient plus travaillés. De plus, quel dommage de ne pas voir Sora revêtir ses différentes tenues dans certains mondes emblématiques comme la Ville d’Halloween, par exemple. Heureusement, ces petits défauts se révèlent anecdotiques et n’entachent en rien la qualité de ce premier opus musical et finit sur une très bonne note !