On aurait pu penser que Fifa 20 présenterait des pirouettes et dribbles inédits avec le retour en force de PES, il n’en est rien. On n’est clairement pas dérouté par une avalanche de nouveautés, de refontes, d’améliorations, non, cet opus manque la lucarne. Cependant Electronic Arts propose une dose supplémentaire de contenus…
En ferme position défensive, un peu trop statique
Fifa 20 propose des interfaces claires et classiques. Dès le premier abord, on n’est pas perdu, même pas surpris. Mais au-delà de ce premier pas sur le terrain d’EA, l’apparence générale se révèle vite décevante. Peu d’améliorations ont été effectuées depuis les derniers opus, notamment au niveau des graphismes, avec des visages grossiers. La concurrence fait désormais bien mieux. Les textures sont grossières, peu détaillées, les mouvements faciaux rigides. Rien ne bouge hormis la bouche des joueurs. De même, le public se révèle correct mais pas fou. Un effort a été fait sur les premières rangées, mais les suivantes restent du copier/coller brouillon.
De même, au niveau des commentateurs, on ne trouve pas de réelles évolutions. La version de Pierre Menez essaie de proposer un ton humoristique qui ne fonctionne pas toujours bien. Néanmoins, l’ambiance dans les stades reste géniale. On retrouve les chants bien retranscrits des supporters, mention spéciale pour ceux de Liverpool. L’immersion est réussie et les chants réalistes y jouent pour beaucoup. On se sent poussé par le public pour donner le meilleur de nous-même manette en main.
De même, la bande-son se révèle toujours aussi bien choisie. Les morceaux sont entraînants, variés et proposent des morceaux différents pour le mode Volta. Les deux univers sont bien marqués et c’est un plaisir de passer de l’un à l’autre.
Tête baissée vers l’objectif
Le gameplay propose toujours un jeu technique, avec de nombreux choix tactiques tant pour les stratégies offensives que défensives. Du coup, comme souvent sur les nouvel opus Fifa, il faut reprendre le jeu en main, s’adapter à la physique des joueurs, qui semble un peu lourde au début. Cependant, on s’adapte facilement, excepté pour tout ce qui touche aux coups de pied arrêtés. Le système de visée et de puissance de frappe est compliqué à jauger.
Si l’on compare Fifa 20 à une mise à jour du précédent opus, on n’aurait pas complètement tort. On se demande d’ailleurs pourquoi EA continue à vouloir sortir un nouvel opus tous les ans pour si peu de différences, d’ajouts. Volta aurait très bien pût n’être qu’un DLC.
La folie du ballon rond
Fifa 20 possède pléthore de modes et Volta est un jeu dans le jeu. Il propose un univers plus street, avec un mode histoire assez classique, mais pratique pour appréhender ce mode qui devient cependant redondant. Mais le reste est du pur bonheur. Entre l’ambiance, la variété de jeu, ce n’est que du plaisir ! Si tu aimes dribbler et les jeux de jambe techniques, tu ne t’en passeras plus. Très orienté attaque, comme le foot salle, il propose un univers bien reproduit et se révèle bien plus intéressant que le mode histoire introduit dans Fifa 17.
On retrouve également les modes habituels (Mode ligue ‘multijoueur’, ligue des champions, football féminin, Ultimate team …) mais une des nouveautés vient de la possibilité de personnaliser nos parties avec des règles complètement décalées encore plus nombreuses, gérées par des options amusantes (ballon mystère qui accélère le ballon lors du match de manière inattendue, sans règle, survie…) qui changent beaucoup la manière de jouer. Ces multiples règles spéciales permettent d’occuper de nombreuses soirées délirantes.
Au final, Fifa 20 s’inscrit parfaitement dans la lignée de la saga. La partie Volta, sans révolutionner le genre des jeux de football, apporte une variété bienvenue, une alternative rafraîchissante aux modes habituels. En bref, juste Fifa fait du Fifa sans prise de risques.
LeNono28