Quatorze ans après le premier épisode de la saga, Call of Duty : Black Ops est de retour avec un sixième chapitre. Alors que COD : Modern Warfare III – dernier jeu en date de la licence – n’avait pas su convaincre, qu’en est-il de ce nouvel épisode ?
Si on n’attend pas grand-chose des modes de campagne dans Call of Duty, c’est parce que plus le temps a passé et moins elles ont été marquantes. Même si on a noté un regain avec le premier Modern Warfare, le troisième aura lui été catastrophique, donnant l’impression d’être complètement bâclé. La bonne nouvelle, c’est que ça n’est pas le cas de Black Ops 6, bien au contraire.
Certes, le scénario de Call of Duty : Black Ops 6 ne casse pas trois pates à un canard. Le jeu s’ancre complètement dans la lignée de son époque diégétique, les années 1990. Au programme, de la testostérone, des lunettes de soleil (même, voire surtout s’il fait noir) et des dialogues clichés à l’extrême. Oui, les répliques font lever les yeux au ciel. Mais honnêtement, la bonne facture du jeu fait facilement oublier ces quelques détails, qui contribuent au côté nanardesque de l’univers dans lequel il s’ancre.
Pour pitcher l’histoire en quelques lignes, Black Ops 6 se déroule en 1991, soit après les évènements de Call of Duty : Black Ops 1 et Call of Duty: Black Ops Cold War. On retrouve l’iconique Frank Woods, qui à la suite d’une mission qui tourne mal, décide de monter une équipe indépendante dont le joueur fait partie. Au programme, des missions diverses et variées avec un gameplay plutôt riche et généreux.
Très clairement, la campagne est un hommage au film d’espionnage et au blockbuster d’action hollywoodien. On ressent l’omniprésence de James Bond ou encore de Mission Impossible, avec les quelques gadgets proposés au fil de l’intrigue, mais aussi via son côté infiltration. Les développeurs semblent vraiment avoir mis un gros focus sur celui-ci, ce qui permet d’ajouter un côté tactique au gameplay.
Au sein même de ces missions, on découvre aussi un système de choix à réaliser, qui permet au joueur d’avoir l’approche qu’il désire le plus. Cela donne d’ailleurs un petit aspect rejouable pour les joueurs les plus engagés. Enfin, on notera le soin apporté aux cinématiques ainsi qu’aux quelques QTE, que ce soit en termes de mise en scène ou bien juste visuellement. Le jeu est une pépite assez époustouflante en plus d’être extrêmement bien optimisé. Un vrai régal pour la rétine.
A côté des missions axées scénarios et mise en scène cinématographique, les développeurs contrebalancent avec d’autres missions plus open-world. Le joueur se retrouve plongé au sein de cartes beaucoup plus grandes aux objectifs principaux ainsi que secondaires – et donc annexes – à remplir. Ces missions intègrent d’ailleurs parfois des véhicules afin de se déplacer dans le monde. Black Ops 6 rectifie complètement les erreurs de la campagne de Modern Warfare III, avec une certaine similarité dans les idées, mais avec un bien meilleur développement.
Autre nouveauté du jeu, celle de l’intégration d’une safe-house dans laquelle le joueur est amené à revenir ponctuellement au cours du jeu. Black Ops 6 offre les choix au joueur d’investir l’argent collecté au travers des missions dans la construction de différentes pièces (camp d’entrainement, armurerie et poste d’accessoires) afin de développer ses compétences.
Au-delà de son côté fonctionnel, la safe-house permet de développer un peu plus les relations inter personnages, en intégrant des dialogues facultatifs. Mais pour être honnête, on apprécie surtout beaucoup le fait d’avoir un gros manoir (entre celui de Bruce Wayne ou de Lara Croft) dans lequel se balader, qui propose d’ailleurs quelques énigmes et puzzles cachés qu’on vous invite à découvrir…
Même si la campagne de Black Ops 6 est plutôt convaincante, on va néanmoins avouer que ça n’est pas le mode de jeu qui attire le plus de joueur. Car si la Call of Duty est aussi populaire, c’est surtout pour ses modes multijoueur et zombie, devenus des signatures de la licence. Du coup, côté multiplayer, c’est plutôt classique. BO6 renouvelle la recette habituelle de COD.
La plus grosse mise à jour en termes de gameplay, c’est celle qui signe l’arrivée des mouvements omnidirectionnels, qui ont été énormément mis en avant pendant la promotion du jeu. Annoncé comme un véritable renouveau, la prise en main semble extrêmement similaire au FPS auquel on est habitué. Ces mouvements ajoutent surtout une petite dose de réalisme dans les animations et les prises de position des personnages. Enfin, on notera tout de même un gameplay extrêmement facile à prendre en main, malgré une nervosité omniprésente lors des rencontres avec les adversaires.
Le point fort de MW3 avait été le mode zombie, qui signe également son retour dans BO6, à la différence qu’il renouvelle le système de survie par manche de l’époque. Le jeu combine l’entièreté des points forts de chaque proposition qui avait été faite jusqu’à maintenant. En découle un mode challengeant et nerveux, de toute beauté et plutôt fun. On notera au passage l’apparition de la possibilité de sauvegarder sa progression en mode solo, ce qui peut permettre au joueur de mettre la partie en pause de manière indéfini avant d’y revenir plus tard.
Comme souvent avec Call of Duty, on se retrouve avec un FPS d’assez bonne facture, malgré l’éternelle redite de ses ainés. Black Ops 6 obtient cependant de nombreux points forts qui permettra à n’importe quel type de joueur d’y trouver son bonheur, que ce soit avec la campagne, le multi ou encore le mode zombie.
Call of Duty : Black Ops 6 est disponible sur PC, PlayStation 5, Xbox Series, PlayStation 4 et Xbox One, depuis le 25 octobre 2024.
AVIS
Black Ops 6 est de bonne facture ! Cet épisode de Call of Duty ne réinvente pas la poudre mais reste divertissant et très agréable à prendre en main. On souligne le retour du mode zombie par manche et on vous recommande sa très symathique campagne, malgré la popularité du mode multijoueur.
- Graphismes
- Bande-sonore
- Gameplay
- Scénario
- Durée de vie