Bye Sweet Carole se joue comme la fusion presque parfaite de l’univers Disney 2D avec le genre du survival-horror.
Bye Sweet Carole s’inspire de la grande époque des Disney en 2D, et plus particulièrement d’Alice au Pays des Merveilles. Il regorge de références à cette œuvre de Lewis Caroll (Carole, Caroll ; on n’est pas là pour faire dans la subtilité). Nous y incarnation toutefois son amie Lana, Bentontristement pensionnaire de l’orphelinat Bunny Hall. Dans cette aventure horrifique en 2D, elle s’élance sur les traces de Carole, mystérieusement disparue. Bye Sweet Carole est développé par le studio italien Little Sewing Machine et est distribué en France par Maximum Entertainment.
Nostalgie frissonnante
Bye Sweet Carole se pare de sublimes graphismes 2D dessinés à la main, rappellant le brillantissime Cuphead (2017). S’inspirant de la patte graphique des Disney d’époque, c’est aussi une manière d’attendre Kingdom Hearts 4, bien parti pour devenir une arlésienne comme son grand frère KH3. En parlant d’arlésienne, Bye Sweet Carole a aussi failli y passer. Annoncé il y a des années, sa sortie a effectivement été moult fois repoussée pour soigner son image. Et le résultat justifie l’attente. On s’y perd presque à scruter chaque recoin pour y déceler des références aux anciens Disney.

Lana évolue, en effet, dans des décors incroyablement immersifs. Pensionnat, jardin, forêt, royaume magique… chacun s’enveloppe d’une patte graphique prenante. Mais figée. Pas touche à ces petits bijoux. Les interactions avec l’environnement se réduisent au minimum syndical. Bye Sweet Carole s’aventure à la limite du visual novel. En effet, notre mystérieuse Carole dissémine des lettres énigmatiques, qui conduiront Lana au royaume magique de Corolla.
Poule mouillée
Un peu mollassonne, Lana se traîne dans le payasage plus qu’elle ne l’investit. Une jeune fille ne peut ni courrir ni foutre des beignes, voyons (n’est pas Rebelle qui veut). Sa fragilité physique se ressent aussi dans ses interactions avec le décor et les antagonistes. Elle résoudra des énigmes laborieuses, mais peu ardues et insuffisamment variées pour la dizaine d’heures de jeu proposées. Et elle ne prendra part au combat, laissant cette tâche ingrate à ses compagnons de voyage. Plutôt orientée vers la fuite, sa faiblesse donnera lieu à des courses-poursuites cauchemardesques contre des ennemis maléfiques.

Et ces antagonistes cruels, Bye Sweet Carole ne va pas les chercher très loin. Il se fait amère critique des mœurs du début du siècle dernier. Son second niveau de lecture amène habilement à condamner fermement les sévices contre les enfants (un bain glacé comme punition ? Très peu en 2025). Tout comme la place réservée aux femmes à cette époque, puisqu’on enseigne évidemment à Bunny Hall comment tenir son futur foyer.
Halloween presque parfait
Bye Sweet Carole s’est décidément fait désirer et l’attente en valait la peine. Son ambiance ne pourra laisser indifférent. La finesse de ses décors et de ses personnages, ressuscitant la grande époque des Disney en 2D, porte ce captivant survival-horror. Il peut aussi compter sur une intrigue à double niveau de lecture qui inclut habilement son public plus adulte. En revanche, le jeu s’alourdit de passages poussifs entre ses énigmes peu inspirées et la lenteur de déplacement de Lana.
Bye Sweet Carole est sorti le 9 octobre 2025 sur PS5, Xbox Series X|S, Switch et PC.
Avis
Bye Sweet Carole rend hommage aux grands classiques d’animation 2D de Disney, en plongeant le joueur dans une aventure horrifique et poétique aux graphismes somptueux. Malgré une interactivité limitée et un rythme volontairement lent, Bye Sweet Carole aborde des thèmes sombres comme la maltraitance infantile et la condition féminine d’autrefois. Il offre ainsi une expérience à la fois esthétique, symbolique et adulte.
- Scénario
- Gameplay
- Graphismes
- Bande-son
- Durée

