Atelier Resleriana s’envisage comme un jeu plaisant et complet, aux fonctionnalités allant bien au-delà d’un JRPG classique.
Atelier Resleriana ne se laisse apprivoiser en un claquement de doigts. D’abord vingt-cinquième opus (ça chôme pas chez Koei Tecmo) de cette grande saga et deuxième à sortir cette année, à la suite de Atelier Lumia en mars. Plus encore, il s’agit d’un portage du jeu mobile éponyme aujourd’hui retiré des stores. Une seconde vie démarre alors pour Atelier Resleriana, dans cette version augmentée pour seoir aux standards des consoles (PS5 et Swich), ainsi qu’aux PC. Koei Tecmo sort des sentiers battus de la licence, en s’aventurant du côté du tranche de vie, ou même de la gestion de boutique.
Nouveaux horizons
Atelier Resleriana se joue à deux personnages principaux, la neko girl (Rias) et le dark Sasuke (Slade). Ensemble et s’entourant de nombreux acolytes au fil de leurs aventures, ils reconstruiront la cité d’Hallfein. De nombreux mystères planent autour de cette ville détruite et des pouvoirs de Rias, la seule ayant assez de puissance magique pour faire fonctionner le chaudron de l’alchimie. Chaudron trouvé dans une salle hors du temps bien cachée dans les tréfonds de la grotte du village.

Atelier Resleriana s’ouvre ainsi sur une intrigue bien étoffée et des personnages hauts en couleurs. Rias et Slade s’entourent rapidement de sympathiques amis au gré de cinématiques développées sans être assommantes. Cette atmosphère tranche de vie s’instaure cependant un peu trop à son aise. Elle éclispe presque l’objet central de la quête, l’origine des pouvoirs de Rias et la destruction de la ville.
Atelier Sims
La profusion d’activités détourne aussi de l’intrigue initiale. Très complet, Atelier Resleriana se conçoit presque comme un jeu de gestion. Gérance de la boutique tenue par les fées pour vendre les items glanés dans les donjons. Défrichage et supervision des cultures agricoles pour que la ville puisse subister. Sans oublier les passages récurrents à l’alchimarmite aussi dotée de beaucoup trop de fonctionnalités pour être nommées. Toutes ces possibilités rendent Atelier Resleriana très immersif. Aucune partie de la ville n’est laissée pour compte.

Les donjons n’en sont pas en reste, avec un même soin apporté à l’exploration. Des portails dimensionnels permettent de se téléporter vers des zones générées aléaloirement. L’heure n’est plus au « non, pas encore ce donjon déjà farmé 18 fois… ». Ils se dotent aussi d’une alternance jour/nuit, à condition de patienter le temps du chargement. Et des chargements, il y en aura aussi entre chaque zone du donjon. Beaucoup de latences donc. Dommage, le titre s’était paré d’une chartre graphique manga très colorée et pétillante.
Gameplay en retrait
Une chartre qui ne parvient pas non plus à sauver les combats. Le jeu fait très rapidement comprendre qu’il ne s’agit pas là du coeur de l’expérience. Les pauvres ennemis de zone se révèlent tout aussi moches qu’inintéressants. Et le tour par tour dévoile des mécaniques usées et raides. Il ne s’agit pas là du pan le plus plaisant du jeu, chaque combat se lançant en un grincement de dents.

Pour cause, bien que conçu pour se montrer technique, le style de jeu se montre contre intuitif. Nos personnages se répartissent sur deux lignes, en avant face à l’ennemi et en retrait. Ceux en avant lancent des attaques physiques, ou magique. Et lorsqu’ils se trouvent alignés avec un camarade en arrière, nous pouvons lancer des attaques groupées en appuyant sur la gachette droite (choix de bouton peu commun). Les panels d’attaque, de magie et d’objets font aussi se perdre dans des méandres de menus pas simples à apprivoiser. Et n’espérez pas survoler les combats. Si nous pouvons accélérer la vitesse en appuyant sur le stick gauche, elle se réinitialise automatiquement lorsque vient le tour du personnage suivant…
Et pourquoi pas
Atelier Resleriana se pense ainsi comme un jeu qui veut toucher à tout avec des fonctionnalités bienvenues et rafraîchissantes, comme la gestion de la boutique des fées. Il dépasse (heureusement, au vu du résultat mitigé) le statut de simple RPG aux combats soporifiques au tour par tour. Il se dote de personnages rayonnants et d’environnements tout aussi colorés qui donnent envie d’être explorés. Cependant, à papillonner à chaque personnage ou fonctionnalité débloquée, Atelier Resleriana renvoie l’image d’un jeu qui aura un peu de mal à se poser. Il perdra peut-être en chemin ceux qui souhaitaient y trouver une grande aventure narrative.
Atelier Resleriana – The Red Alchemist & the White Guardian est sorti le 26 septembre 2025 sur PS5, Switch et PC.
Avis
Atelier Resleriana se présente comme un jeu de rôle ambitieux qui tente d’explorer plusieurs directions à la fois. Ses atouts résident dans ses fonctionnalités originales et dans son univers coloré. Toutefois, en multipliant les approches et les mécaniques, le jeu finit par se disperser quelque peu.
- Scénario
- Gameplay
- Graphismes
- Durée
- Bande-son