Salut à toi lecteur invétéré ! Alors que le temps revient au beau fixe mais que les jours raccourcissent, rien ne va plus, sauf dans l’actualité culturelle dont voici notre dernier récap ! Au menu, le retour de Gore Verbinski, de Toy Story, la libération de Boualem Sansal ou l’annonce de la (nouvelle ?) Steam Machine.
Côté ciné,
- Gore Verbinski revient avec Good Luck, Have Fun, Don’t Die, un film de casse SF dont la bande-annonce démarre dans un resto en mode Pulp Fiction et file vers un chaos énervé, éberlué à la Future Man (ou Mickey 17 pour plus de tenue), où plane la question de l’IA et d’un possible soulèvement des machines. Le teaser vient rappeler le sens du cadre et du tempo du cinéaste, quelque part entre le fun de Rango et l’aspect pop des Pirates des Caraïbes, soit un film de genre décomplexé, propre et qui s’assume et ça, on est chauds !
- Pixar rouvre sa malle aux émotions avec le premier aperçu de Toy Story 5 et glisse, derrière la tendresse habituelle, un monde où l’imaginaire des jouets croise… une tablette tactile ! La nostalgie nous titille la nuque instantanément alors que le film semble interroger sur l’attention des enfants aspirée par les écrans et l’omniprésence (actuelle) des intelligences artificielles. L’animation coule, la musique cajole, et l’idée qu’un jouet doive négocier avec l’algorithme donne à l’ensemble un attrait très alléchant !
Côté séries,
- Jason Momoa s’embarque dans Nomad pour Apple TV+ avec Kurt Sutter aux manettes. On s’attend donc à retrouver le souffle, la fraternité cabossée et la loyauté crantée de Sons of Anarchy, transposés dans une odyssée de bikers où l’honneur se froisse dès qu’il rencontre la famille. Si l’alchimie entre le charisme brut de Momoa et la dramaturgie de Sutter prend forme, la plateforme à la pomme tient un héritier assumé du club de Charming. Wait and see.
- Chez HBO, V for Vendetta revient pour une série en live-action avec James Gunn à la production, ce qui promet un équilibre intriguant entre charge politique et proposition pop. Le masque, la colère et la surveillance demeurent des questionnements tragiquement contemporains, et c’est là que tout se jouera. A savoir si ce regard neuf aura le courage du texte d’Alan Moore sans tomber dans la citation scolaire. On n’est pas prêts d’oublier le 5 novembre !
Côté jeux vidéo,
- The Super Mario Galaxy Movie dévoile son premier trailer, lequel, avouons-le, est absolument magnifique et laisse présager d’une maestria animée, fierté d’Illumination, tout en promettant une vraie transposition des mécaniques gravitationnelles du jeu éponyme sur grand écran. Le clin d’œil devient promesse d’aventure familiale, reste à savoir si le carton sera encore une fois planétaire et si nous, on y trouvera notre compte…
- Valve (le studio derrière la plateforme Steam) promet pour 2026 une nouvelle Steam Machine, clin d’œil à l’essai de 2015 que personne n’a oublié. Sous le capot, un petit PC Linux qui se prend pour une Xbox, limité aux jeux Steam, ni vraiment console ni tout à fait ordi, un drôle de mix pensé pour le salon. L’ambition de la Steam Machine est d’aller chatouiller Xbox et PS5 mais au pire, on tiendra surtout un déjà-vu à ranger sur l’étagère des bonnes idées mal finies.
Côté musique,
- En regard de la sortie de son album, La Fuite en Avant, Orelsan dévoile son clip Ailleurs et choisit la simplicité, caméra à l’iPhone et mise en scène signée par David Tomaszewski, le réalisateur de Yoroi. Les images glissent sans bruit, la voix emmène, et l’ensemble garde ce magnétisme tranquille qui fait mouche sans hausser le ton. Un jalon discret mais parlant, comme d’hab pour le petit mec de Caen.
- À quatre-vingt-seize ans, Hugues Aufray reprend la route avec l’énergie tranquille de ceux qui connaissent la houle et la suivent toujours. On vient pour Santiano (et tant d’autres) et on reste pour ce sourire de vieux marin qui serre la main à plusieurs générations. La chanson populaire respire l’iode et nous, on profite, tout simplement !
Côté littérature,
- Boualem Sansal est gracié par le président algérien et doit être transféré en Allemagne pour des soins. L’écrivain, emprisonné depuis près d’un an, voit s’ouvrir la voie d’un traitement médical et d’une sortie de crise diplomatique après la médiation du président fédéral allemand. Soulagement du monde littéraire, même si l’épisode laisse une lourde tache sur la liberté d’expression. On a déjà hâte de découvrir son prochain livre !
- Au festival d’Angoulême, le bras de fer entre l’Association du FIBD et 9eArt+ a cédé sous la pression des boycotts annoncés par éditeurs et auteurs. La décision est prise et 9eArt+ ne sera pas reconduit après 2027, tandis qu’un appel à candidatures s’ouvre en associant maisons, créateurs et institutions. Les éditions 2026 et 2027 feront office de transition. L’enjeu tient dans un mot, confiance, avec une gouvernance clarifiée et de meilleures conditions d’accueil.

Côté spectacles,
- La Vision de Dante s’installe au Petit Théâtre de Bordeaux. Extraite de La Légende des Siècles, Eric Sanson propose une création inédite à partir des écrits de Victor Hugo. La voix, la lumière et l’adresse au public suffisent à faire surgir l’épopée, sans appareillage, avec cette gravité limpide qui fait tenir la poésie debout. A consommer sans modération, du 6 décembre 2025 au 28 février 2026.
- Au Jardin des Plantes, le festival En voie d’Illumination – Lumières de la Nature transforme la nuit en promenade féerique où méduses géantes, constellations et silhouettes animales prennent vie. Le parcours se savoure en famille, l’œil se promène, l’appareil photo s’emballe et la ville semble soudain plus douce. On repart avec des couleurs plein la tête, et l’envie de revenir quand il fera encore plus froid.

