Fût un temps où le Starship Troopers de Paul Verhoeven était un formidable brûlot antimilitariste, bien esquinté par deux suites minables. Puis vînt Invasion, premier film en images de synthèse de la franchise, qui, bien que vidé de toute substance idéologique, proposait de solides scènes d’action et des personnages attachants. Sequel de ce dernier, Starship Troopers : Traitor of Mars se devait au moins de faire aussi bien.
Laborieux. On retrouve donc notre Johnny Rico préféré seul (ou presque) contre une armée d’Arachnides sur la planète Mars. Si côté fan service on est plutôt servis avec l’apparition de tous les héros du premier film, niveau scénario on se coltine de belles absurdités et des conscrits sans intérêt. Visuellement, autant on bave devant certains plans, autant d’autres ont été laissées au stagiaire à mi-temps.
Des idées intéressantes. Outre les séquences bourrines, Traitor of Mars a le mérite de se rapprocher de l’esprit de l’original avec sa critique de la surmédiatisation politique et du système fédéral, tout en mettant en évidence la manipulation de la communication. Loin d’être parfait, ce cinquième métrage estampillé Starship Troopers possède quelques arguments qui méritent bien qu’on y jette un œil.