Auréolé du succès historique de son Your Name, le réalisateur Makoto Shinkai bénéficie d’une séance de rattrapage de toute sa filmographie. L’occasion pour nous de jeter un œil à son premier long-métrage : La tour au-delà des nuages.
Les prémisses d’un futur grand. En 2009, le cinéaste faisait ainsi ses premiers pas et déjà, il savait faire preuve d’un grand sens esthétique. On y retrouve une animation de grande qualité, à la fois simple et délicate, bien appuyé par une bande-son sublime, pleine d’émotions. Il y montre également son goût pour les questionnements méta-physiques, ici la nature de nos rêves, englobées au sein d’un récit profond et poétique.
Encore amateur. Toutefois, en terme de maîtrise ce n’était pas encore ça ! Son histoire, aussi riche soit-elle, peine à s’envoler. Peut-être trop ambitieuse, elle ne parvient pas à fournir toutes les clés de compréhension qui permettraient de se laisser porter. La faute à une durée trop courte et à un rythme mal calibré, prenant son temps lorsqu’il faudrait accélérer, puis l’inverse. On en sort ravi d’avoir tenter l’ascension, mais frustré de ne pas avoir vu le sommet.