Jack Arnold a tout fait dans sa vie, mais il restera certainement connu pour sa maîtrise de l’angoisse et du cinéma de genre avec l’Homme qui rétrécit, l’histoire d’un homme qui inexorablement devient plus petit chaque jour.
Un film haletant… Dès les premières minutes, Arnold parvient à humaniser au maximum son personnage pour qu’on s’identifie à lui. Grâce à cela, on fait plus que regarder un film, on le vit. On y ajoute une parfaite maîtrise des effets spéciaux – qui ont magnifiquement bien vieilli – et Arnold réussit à apporter l’élément essentiel à tout bon film : la crédibilité. Il faut imaginer qu’une attaque par une araignée d’un homme minuscule en 1957, c’était plus dur à tourner qu’aujourd’hui avec le numérique… Et pourtant ! On a plus frissonné devant l’Homme qui rétrécit que devant certains films d’angoisse de notre époque.
… Et un final dantesque. Sans spoiler inutilement, le long-métrage se révèle surprenant de bout en bout, en particulier dans son dernier acte époustouflant qui laisse le spectateur pensif. Encore une fois, c’est la preuve qu’un petit film de genre intelligent peut dépasser son statut et inscrire sa marque dans le marbre du panthéon des grandes œuvres de cinéma.