Avec Edward G. Robinson, Barbara Stanwyck et Glenn Ford, Le Souffle de la violence (1955) partait d’avance avec des solides arguments cinématographiques devant la caméra. Néanmoins, ce western de Rudolph Maté, technicien émérite mais réalisateur oublié, possède de bons moments de cinéma sans jamais parvenir à convaincre pleinement.
Scénario alambiqué. Le Souffle de la violence a la plus grande des difficultés à bâtir son récit. Cette histoire de conflit entre un ancien capitaine pacifique avec la famille puissante locale qui veut tout posséder n’est pourtant pas inintéressante, mais la mise en place est assez lourde et la dimension shakespearienne ne devient fascinante que dans la dernière partie du long-métrage.
Ne jamais faire confiance à Barbara Stanwyck. La mise en scène de Rudolph Maté n’a rien de particulièrement incroyable, le film vaut avant tout le détour – sans oublier le charisme d’un Glenn Ford parfaitement à sa place – pour le rôle de Barbara Stanwyck, comme à son habitude superbe en femme fatale. Sa fougue tire Le Souffle de la violence vers le haut et on se dit qu’avec Anthony Mann à la réalisation, le film aurait atteint des sommets.