La boxe et le cinéma ont toujours fait bon ménage. Néanmoins, les sujets abordés sont souvent similaires (rédemption, gloire et glorification du boxeur), ce qui donne l’impression que tout a déjà été fait. Plus dure sera la chute (1956) apporte un nouvel éclairage sur un genre et sur un sport où le boxeur n’est qu’un pion dans un business sans pitié.
Dernier rôle d’Humphrey Bogart. Malgré la maladie et la fatigue, la star des films noirs des années 40 livre ici une prestation magnifique et nuancée d’un journaliste attiré par l’argent mais qui n’a pas un mauvais fond… Autant dire un rôle ambivalent qui lui va comme un gant.
Film à charge contre le milieu de la boxe. Par bien des aspects, Plus dure sera la chute est un manifeste contre les managers véreux et le public assoiffé de sang. Adapté du livre éponyme, la connaissance du milieu se fait ressentir dans l’écriture des dialogues et des situations, apportant ainsi une dimension documentaire à l’œuvre et lui donnant toute sa puissance. On se prend un véritable punch au visionnage de ce chef-d’œuvre relativement méconnu de Mark Robson.