Faut-il une autre raison pour regarder Terminal que Margot Robbie en tête d’affiche ? Non. Faut-il une autre raison pour faire un bon film ? Des tas.
Terminal c’est un petit peu notre curiosité du mois. Un thriller au casting plutôt balèze (Simon Pegg, Dexter Fletcher et même Mike Myers), une bande-annonce qui promettait de belles choses… et soudain, des critiques américaines qui lui ont refait le portrait façon high kick de Jean-Claude Van Damme et finalement une sortie en vidéo chez nous. Ça aurait dû nous refroidir, mais on t’a déjà parlé de notre amour absolu pour Margot Robbie ?
Et autant dire que si tu partages pas notre sentiment à son égard, tu peux aller voir ailleurs. L’actrice est partout, tout le temps, dans la peau d’une psychopathe aussi charmeuse que folle. Son interprétation n’est pas sans rappeler son Harley Quinn, avec plus de nuance et de vêtements. Tantôt carnassière, tantôt fausse ingénue, tantôt psychologue de bas étage, mais toujours machiavélique, elle en fait constamment des tonnes, mais faut admettre qu’on se prend facilement dans son délire.
Terminal dans la forme, mais gare au fond
Pour son premier film, l’ancien assistant réalisateur Vaughn Stein se paye lui aussi un petit trip halluciné. Entre les grands espaces vides et sombres et les lieux colorés aux néons, le bonhomme joue sans cesse sur le contraste. Sans compter qu’il appuie chacun de ses plans avant de couper la séquence assez brutalement. Cette identité visuelle marquée ne plaira pas à tout le monde, mais on ne pourra pas reprocher à Terminal de ne proposer aucune esthétique.
Sauf que le film s’écroule totalement dès qu’on se penche sur ce qu’il cherche à nous dire, soit pas grand chose. Sur une histoire de vengeance tout ce qu’il y a de convenu, Stein nous vend de la poudre de perlimpinpin. Verbeux et inutilement confus, Terminal ne raconte pourtant rien et le fait mal. On décroche rapidement quand Robbie disserte sur le suicide façon Tarantino (sans le même talent à la plume) ou quand on nous offre un jeu de dupes embrouillé sans qu’on sache vraiment pourquoi. Et quand, malgré les nombreux twists, on devine chaque conclusion à des kilomètres, on se demande si on n’essayerait pas nous-aussi de nous manipuler.
Terminal restera donc cette curiosité qui ne valait pas les foudres divines tant elle aura eu le mérite de tenter de se démarquer. Ce n’est pas réussi, mais pas désintéressant. Et puis il y a Margot !
Terminal sortira en DVD et Blu-ray le 26 septembre 2018.
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