Adaptation plutôt libre du Psychose d’Hitchcock, cette quatrième saison de Bates Motel embrasse son origine, pour mieux s’en détacher.
La naissance de Bates. Plongeant inexorablement dans le gouffre de la folie, Norman (troublant Freddie Highmore), manipulateur et interné de force par sa mère, devient enfin Bates.
Presque effacée, Norma (bluffante Vera Farmiga) n’existe presque plus que par son rapport destructeur à son fils, dont la folie l’a tourmente. Trahi alors par la seule qui ne l’avait jamais abandonné, Norman sombre définitivement. La fin, fracassante bien qu’inévitable, de cette mère qui accepte enfin son rôle, était devenue nécessaire pour permettre à Norman de devenir pleinement le psychopathe de Psychose.
Un renouveau. Plus riche, plus aboutie que les précédentes, cette 4ème saison achève un hommage pas si maladroit que ça. Renouant avec le charme et l’ambiance délicieusement angoissante de la première saison, Bates Motel clôture enfin une bonne partie de ces intrigues secondaires, présentes depuis de le début de la série, et au rôle clair de remplissage. Toute la place est alors laissée au couple Norma/Norman, dont la relation entre amour désespéré et haine incommensurable, rythme une saison, et une série, qui a enfin trouvé son ton.