Quoi de mieux qu’une soirée canap’ ? Surtout quand on peut la passer devant Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin, remasterisé pour l’occasion par L’Atelier d’Images.
Ce soir je bouffe chinois, parce que quand on nem on ne compte pas et si tu ne t’es pas barré en courant après cette phrase, reste, on va bien rigoler. Parce que tu vois, quand j’ai reçu le Saint Graal, plus communément appelé Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin, je me suis dit : « Bibo, qu’est-ce que tu vas pouvoir dire sur ce film que personne ne sait déjà ? ». Que c’est culte ? Que ce cher Jackie est l’anti-héros le plus éclatant de l’histoire du ciné ? C’est d’un ennui… Alors je vais te raconter ma soirée et si tu t’en fous, tant pis !
En plus ça tombe plutôt bien, mon rencard Tinder arrive et ne connaît absolument pas le film. Il était donc de mon devoir, tel Jésus, d’éduquer la païenne car il y a des choses qu’on ne peut pardonner. Bon, je ne te cache pas que pour lui vendre le bestiau, je lui ai parlé d’un long-métrage avec le Ryan Gosling des années 80 (Kurt Russell au cas où tu oses te questionner) et que c’était comme La La Land… Comment ça un mensonge ? Il ne finit pas non plus avec la fille ! (Oups, spoilers).
« Il n’est pas un peu con ce Jack Burton ? »
« Tais-toi païenne ! » lui répondis-je en me versant de la sauce salée pour les sushis (oui, mon traiteur asiatique est du genre à brosser large). Même pas dix minutes que ce grand homme est à l’écran, qu’elle l’insulte déjà. En plus elle n’arrête pas de me poser des questions sur les factions locales qui s’échangent des politesses à l’écran alors qu’on sait très bien que tout ça, c’est du chinois pour moi. Mais c’est une fille bien, elle a vite compris tout le talent de Jack et à quel point la réalisation de John Carpenter sublimait ce faux nanar kitsch en diable – merci à L’Atelier d’Images pour le superbe travail au passage, enfin une version digne de l’œuvre ! -.
Et alors que le générique défile avec la musique du groupe de Carpenter himself, nous sommes tous les deux comme des gosses, des étoiles dans les yeux, le sourire aux lèvres. Le charme opère toujours et le film n’a pas pris une ride.
« Mais… tu pleures ?
– De joie ma p’tite, de joie. »
Et c’est quand, en gentleman, je l’a raccompagne à la porte (après qu’elle m’ait remboursé son dîner), qu’elle commet l’impensable : attendre un baiser. Elle devrait pourtant savoir que Jack Burton n’embrasse pas à la fin.
Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin est ressorti chez L’Atelier d’Images dans une édition collector steelbook avec un master 2K inédit et plus de 5h de bonus le 16 octobre 2018.
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