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Accueil - [Rencontre] Serge Muller après l’herbier incinéré : « C’est inacceptable ! » - Page 2
[Rencontre] Serge Muller après l'herbier incinéré C'est inacceptable !
©Muséum national d'Histoire naturelle
Littérature

[Rencontre] Serge Muller après l’herbier incinéré : « C’est inacceptable ! »

Little Mushroom Little Mushroom9 juin 2017Un commentaireIl vous reste 7 minutes à lireUpdated:27 mars 2024
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Présentation ?

Je suis Serge Muller, professeur et responsable scientifique de l’herbier du Muséum national d’Histoire naturelle. J’anime le réseau des chargés de conservation de l’herbier et je coordonne les activités de demandes scientifiques relatives à l’herbier. En particulier, et ça rejoint le problème actuel, je réceptionne des demandes de visites, de prêts, de prélèvements, d’images, de réalisation de films, etc. Je les redistribue ensuite à l’ensemble du réseau des conservateurs de l’herbier, une vingtaine de personnes, afin de répondre à toutes les demandes. Ce n’est qu’un aspect de mon travail évidemment.

Lagenophora ?

Les plantes. Ce sont les plantes de la famille des Astéracées, qui est celle des marguerites, pâquerettes, pissenlits, etc. Le genre Lagenophora, qui regroupe un certain nombre d’espèces, n’est pas endémique de l’Australie, comme ont pu le dire certains médias, mais il est présent principalement en Océanie, en Asie du Sud-Est, avec également quelques espèces présentes en Amérique. Les 105 parts d’herbier qui ont été incinérées correspondent toutes à des espèces de ce genre. C’était une demande de prêt de la part de l’herbier du Queensland (Australie), pour réaliser une révision de ce genre et de ses espèces.

Pourquoi ce prêt ?

Pratique courante. Nos collègues australiens souhaitaient faire une révision systématique de la classification des espèces de ce genre. C’est pourquoi ils ont sollicité le Muséum national d’Histoire naturelle pour une demande de prêt d’une année de 105 parts d’herbier, ce qui est une pratique tout à fait courante. Cette activité d’échanges de matériel, à des fins scientifiques, se pratique depuis des dizaines d’années. Elle évite aux scientifiques de se déplacer sur des périodes trop longues ou d’effectuer des visites de spécialistes onéreuses. Bien qu’il s’inscrive dans le cadre d’une pratique habituelle dans l’herbier de Paris et tous les autres herbiers du monde, ce prêt a engendré une destruction malencontreuse et tout à fait inacceptable.

Histoire de l’herbier de Paris ?

Centenaire. Notre Herbier est très ancien. Ses toutes premières récoltes remontent au XVIème siècle. Il a connu une période faste de récoltes au cours des XIXème et XXème siècles. Mais son originalité vient surtout du fait qu’il a fait l’objet d’une rénovation et d’une numérisation de l’ensemble des échantillons il y a quelques années. Ce qui en fait un des herbiers les plus modernes au monde. Plus de 6 millions de planches d’herbiers sont désormais accessibles en ligne gratuitement et facilement, pour tous publics et en particulier les scientifiques.

Perte ?

Irréparable. Les planches détruites ont, pour les plus anciennes, été récoltées et classées à la fin du XVIIIème siècle. Parmi elles se trouvaient ce qu’on appelle des « types », c’est-à-dire des échantillons originaux à partir desquels ont été décrites des espèces. Ce sont des références qu’on utilise comme étalons et ils ont disparu à jamais. C’est une perte irréparable, inestimable, et qui est donc difficile à compenser.

Pourquoi l’avoir brûlé ?

Invasion biologique. Ce ne sont pas les douanes qui ont incinéré les plantes séchées et classées. C’est vrai que dans certains articles de presse les douanes ont été incriminées, mais c’est au service de quarantaine du Département de l’Agriculture et des Ressources Aquatiques d’Australie que revient cette responsabilité. C’est un peu l’équivalent de notre Ministère de l’Agriculture. Il l’ont détruit parce qu’ils estimaient qu’il pouvait y avoir un risque d’introduction d’organismes pathogènes qui causent des maladies aux plantes, ou d’insectes ravageurs, ou d’invasion biologique. C’est donc pour des raisons de biosécurité que les plantes ont été détruites. Mais pour être schématique, ils ont un peu traité les planches d’herbier comme des salades ou des tomates. Sachant que c’est en plus du matériel séché, qui a été passé au congélateur à moins 30°C pour se débarrasser justement de tout risque de présence de parasites, cette application « sanitaire » ne devait pas être envisageable pour cet herbier.

Enquête ?

Dysfonctionnements. Une enquête est en cours au niveau australien pour savoir quels ont été les dysfonctionnements qui ont conduit à cette destruction. L’information nous est parvenue le 7 avril, de la part des collègues de l’herbier du Queensland qui nous demandaient ce prêt, et qui sont les premiers pénalisés et abattus par cette destruction. Tout comme nous, les botanistes australiens ne peuvent plus utiliser ce matériel destiné à réaliser un travail fondamental. Ils ont également demandé des explications au Département de l’Agriculture. Immanquablement, une erreur ou une série d’erreurs ou de dysfonctionnements a bien eu lieu au niveau de certains de ces services, qui n’ont pas appliqué et respecté le protocole adapté. Si le Département estimait, au vu de ses critères, qu’il n’était pas en mesure de réceptionner ce colis, il aurait dû nous le renvoyer. C’était un prêt accordé pour une année. Au bout d’un an, il aurait de toute façon dû nous être retourné. Cette collection est une propriété de l’État français, les Australiens n’avaient en aucun cas le droit de détruire ce qui ne leur appartenait pas.

Pour l’avenir ?

Bloquer les envois. Pour toutes ces raisons, le Président du MNHN de Paris, à la suite d’une réunion de crise, a décidé de surseoir à tout prêt de matériel, non seulement des herbiers, mais également de toutes les collections du Muséum national d’Histoire naturelle à destination de l’Australie. Cela durera tant que nous n’aurons pas eu d’explications, et aussi l’assurance qu’une telle destruction ne pourra plus se reproduire. Il semble qu’un grand nombre d’établissements à travers le monde aient également pris des mesures similaires. Car nous avons également appris par la presse que ce n’était pas un cas isolé : un prêt de lichens, demandé à la Nouvelle-Zélande par un musée australien, a également subi le même sort.

Un dernier mot ?

Exceptionnel. Ce qui vient de se passer reste tout de même un cas très rare. De mémoire, les botanistes du Muséum n’avaient pas vu un tel événement se produire depuis des dizaines d’années. L’intérêt de la botanique est tout de même de continuer les prêts de spécimens d’herbier, mais en renforçant la réglementation. Stopper définitivement les échanges retarderait, voire empêcherait l’avancement des connaissances sur la biodiversité. Les collègues botanistes et zoologistes sont des communautés de spécialistes plus que jamais mobilisées afin de répondre aux dégradations subies par notre planète.

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Un commentaire

  1. Poisson sur 29 juin 2017 11 h 45 min

    Apparemment la procédure administrative douanière n’a pas été respectée… il manquait des documents… si c’est vrai bravo les gars!!!

    Répondre

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