Bong Joon-ho (Memories of Murder, Mother) est un cinéaste coréen qui a fait un parcours sans faute depuis ses débuts. Il a toujours été un enfant chéri du Festival de Cannes et il y est actuellement pour présenter son dernier bijou.
Sacrée histoire !
Pour le plaisir de la découverte, il vaut mieux éviter de s’attarder sur le scénario de Parasite, mais pourtant on a terriblement envie d’en parler ! Cette fable-thriller-comédie aux allures de lutte des classes possède une progression fascinante et originale. Par la qualité de l’écriture – et bien sûr de la mise en scène et des comédiens – on alterne tout aussi bien des grandes séquences de rire avec de la tension et de la tristesse. De plus, d’étonnantes révélations viennent jalonner une histoire, qui derrière le divertissement qu’elle procure, pose de nombreuses questions pertinentes sur la société.
Réalisation brillante.
Le cinéaste étonne toujours par sa déconcertante facilité à raconter un récit par sa caméra. En l’espace de quelques secondes, il plante le décor, les personnages, les enjeux. Cette force redoutable fait de lui un réalisateur hors-norme, un véritable virtuose de la narration qui ferait pâlir de jalousie Alfred Hitchcock (on ne mâche pas nos mots !). Ces plans chirurgicaux sont emballés dans un montage d’une précision tout aussi comparable : pas de plan en trop, pas de seconde en trop, rien en trop. Bref, une maîtrise absolue de l’art cinématographique.
De ce fait, Bong Joon-ho frappe fort avec Parasite. Il ne devrait pas repartir bredouille, mais on n’est jamais au bout de nos surprises…