Faut-il se réjouir d’avoir Mortal Kombat 11 sur Switch ? Oui. Cette version est-elle réussie ? Absolument pas.
Licence célèbre depuis plus de 27 ans, Mortal Kombat a été développé dans un premier temps par Midway Games (1992-2008) puis par NetherRealm Studios. Ce dernier a réussi le pari de redonner un second souffle à une saga qui commençait à devenir asthmatique. Disponible sur PC, PS4 et Xbox One, Mortal Kombat 11 a posé également ses valises sur Nintendo Switch. Une bonne idée… seulement sur le papier et à fuir (contrairement à l’excellent A Plague Tale : Innocence).
Mortal kombat 11, souffrir comme jamais
Nous étions plutôt emballés lors de la réception de cet épisode dans notre chaumière. Mais le massacre a frappé à la porte sans qu’on s’y attende. Pourtant, des indices étaient déjà présents, annonçant un naufrage inévitable : peu de vidéos / promotions autour de cette version, une manette peu optimale et surtout, une mise à jour incroyablement lourde pour pouvoir y jouer. Comment avons-nous pu être aussi naïfs devant tant d’évidence ?
Après plusieurs heures d’attente, le titre se lance enfin… pour le meilleur ? Clairement pas. On va être très clairs : c’est moche, l’aliasing défonce notre pauvre rétine et les ralentissements pleuvent à foison. La fluidité en prend un grand coup et les freezes s’en donnent à cœur joie.
Mais notre souffrance visuelle ne s’arrête pas là : les animations s’avèrent catastrophiques et les jeux de lumière sont aux abonnés absents. En bref, il n’y a strictement rien à sauver, bien au contraire. Petit point positif : la bande-sonore, bien que très classique, fait le taff.
Un gameplay fourni, mais tout de même gâché
L’intérêt principal de la saga est son gameplay aux petits oignons. Reprenant les mécaniques des versions PS4 et Xbox One, Mortal Kombat 11 fournit une prise en main exigeante et franchement bienvenue. Malheureusement, l’impact désastreux des graphismes (et de la puissance de la console) rend les affrontements beaucoup trop brouillons et imbuvables. Les nombreux ralentissements empêchent toute stratégie et diminue drastiquement l’adrénaline procurée par les duels.
Les différents modes de jeux auraient pu te tenir en haleine pendant de très longues heures mais en toute honnêteté, il faut être masochiste pour s’infliger de telles souffrances. Là où les autres versions font l’affaire, celle sur Switch se plante littéralement. Autant ne pas y aller par quatre chemins : évite de le prendre, tu économiseras du temps et de l’argent. On pourrait presque croire que le studio a exécuté une Fatality bien placée pour être sûr de réduire à néant nos espoirs. Félicitations !