Horns suit le parcours de Igg, jeune homme accusé du meurtre sauvage de son fol amour, qui un beau jour voit des cornes lui pousser sur le front, révélant chez les personnes croisées des vérités enfouies. En adaptant le best-seller de Joe Hill, Alexandre Aja mettait au centre du projet le défi de concilier diverses tonalités.
Et on constate qu’à la possible portée politiquement sarcastique du concept, Aja privilégie le tempo comique et l’habile mélange des humeurs. Astucieux, le cinéaste manipule la grammaire cinématographique avec aisance et compose même quelques séquences bien troussées (donc un cauchemar grotesque mais prenant).
Sauf que le bât blesse rapidement lorsque le récit ne cesse d’introduire de nouveaux éléments (twists à la clé), alourdissant la balance d’un film efficace dans « sa légèreté ». Quittant l’amusant terrain de la comédie, le film se perd dans un final dont le ridicule sied mal au sérieux avec lequel il est entrepris, tout comme le fait de se parer d’une symbolique religieuse qui tient de la décoration.
Horns sort le 1er Octobre 2014 en salles.