« Olala le titre racoleur, c’est honteux, et vous vous prétendez journaliste ? ». Non, on est des Chevaliers du Zodiaque. Quant à Harry Potter, on a de bonnes raisons de penser que le personnage est atteint du syndrome du sauveur.
Afin d’appuyer notre idée, on va revenir sur deux caractéristiques de Harry Potter, qu’on juge assez parlantes.
Harry est-il courageux ? Clairement, vu les situations qu’il affronte, on pourrait être tentés de dire oui. Sauf qu’il faut bien rappeler qu’il se met lui-même en danger ! Personne ne lui a jamais demandé d’enquêter sur la pierre philosophale et il prend constamment l’initiative de contourner les règles ou de cacher ses plans aux adultes qui l’entourent. Oui, il s’en sort à chaque fois, mais combien sont morts à cause de son imprudence ? Quand on débarque dans le monde de la magie, qu’on n’en connaît à peine les contours, on ne va pas affronter un mage noir entraîné, et encore moins avec ses amis.
Harry Potter a une saga à son nom
Ce qui nous amène au second point : Harry est-il altruiste ? Là encore, plusieurs moments semblent l’affirmer. Mais au-delà de sa crise d’adolescence lors de L’Ordre du Phénix (cible facile à ce niveau tant il y est égoïste), le jeune sorcier cause souvent des problèmes à son entourage. En tant que « Élu », il se place à la fois en victime et en sauveur et ne manque jamais une occasion de prendre des décisions pour son propre compte, entraînant les autres avec lui.
Pour ne citer qu’un exemple, on peut reparler de son aventure dans La chambre des secrets où il emmène Ron et Lockhart sans vraiment leur demander leur avis. Chaque action a ses conséquences et celles de Harry n’ont pas manqué d’en avoir (Sirius, petit ange parti trop tôt).
Des éléments qui nous renvoient à la définition du syndrome du sauveur en psychologie. Au début, centre de l’attention malgré lui, Harry fera tout pour le rester volontairement. Un altruiste narcissique qui trouve son bonheur dans la reconnaissance de l’autre. Ses actes sont dictés par un besoin d’être reconnu, admiré, quitte à ce qu’il crée lui-même des situations où il pourra aider. Pour preuve, dès qu’on lui dit de « rien faire », il va pester contre son impuissance et finir par désobéir, persuadé que lui-seul peut vaincre Voldemort. Et lorsqu’on le met face à sa condition (un adolescent pas forcément bon élève), il se braque, il proteste, il s’emporte.
Alors bourreau ou héros ? Tout dépend de ta perception. Pour certains, ses actes sont justifiés (par l’âge, la situation, etc.), pour d’autres, ils ne signifient pas la même chose. Pour nous, il est les deux à la fois.