Avec Joe en 2013, les cinéphiles n’en croient pas leurs yeux : Nicolas Cage joue dans un bon film. Lui-même déclare au Monde « le premier film depuis très longtemps où vous pouvez me regarder autrement que comme un con ». On crie, on pleure (au moins), enfin l’acteur reprend en main sa filmographie après des déboires financiers ! La renaissance du phénix ?
Comme toujours avec le neveu de Francis Ford Coppola, la réalité est plus compliquée. Depuis trois ans, pas de nouveau « Joe » en vue. IMDb annonce la présence du comédien dans neuf long-métrages : des thrillers de série B comme The Trust qui ont l’air honorable ou mauvais ; un long-métrage réalisé par ses soins, Vengeance: A Love Story, adaptation d’un livre de Joyce Carol Oates ; et enfin un second rôle dans un film d’Oliver Stone, ce qui a le mérite d’être le plus intéressant de la liste. Par rapport à l’époque maudite de Bangkok Dangerous, il y a du progrès, mais il semble continuer à préférer le quantitatif sur le qualitatif.
Pour autant, si l’acteur a brillé d’un bel éclat avant une décennie de décadence, il n’a jamais eu une carrière homogène. Finalement, pour voir Nicolas Cage dans un bon rôle, ne faut-il pas en faire un événement rare afin d’en savourer les moindres instants ?