Le Dernier Assaut, de Tardi offre un nouveau témoignage de la Première Guerre Mondiale. Un thème central de l’œuvre de l’auteur de BD français depuis plus d’une trentaine d’années, et qui s’invite l’espace de quelques mois dans L’Abbaye Royale de l’Épau (Sarthe).
Une exposition en trois temps. Avec près de 80 planches, Jacques Tardi nous plonge à nouveau dans les tranchées, parmi les soldats. Mais pas seulement. En effet, il apporte également une vision de la vie de ceux qui sont restés à l’arrière du front. Et il pose aussi une réflexion sur la paix et ses défenseurs. Une salle met particulièrement en avant une valeur essentielle du dessinateur : la dénonciation de la guerre et de son absurdité à travers un propos très antimilitariste.
Une approche humaniste. Car à travers ses différents travaux sur cette période de l’Histoire, Tardi individualise la guerre en s’intéressant aux hommes et femmes qui l’ont traversée, de près ou de loin. Son dessin cherche à faire ressentir aux lecteurs la réalité de ce conflit mondial ; à se demander comment ces être humains sont parvenus à survivre dans un tel bouleversement de violence ordinaire. Et en cela, l’exposition est parfois assez inconfortable, mais fondamentalement nécessaire.