Les séries vampiriques se faisant rares, FX vient de développer un pilote de What We Do in the Shadows qui est très fidèle au film éponyme, trop. Tellement trop.
À Staten Island, des vampires tournent un documentaire sur leur colocation jusqu’à ce que leur maître s’invite… What We Do in the Shadows s’inspire donc de son modèle cinématographique écrit et réalisé par Taika Waititi et Jemaine Clement, tous deux à l’origine de cette transposition télévisuelle.
C’est d’ailleurs Waititi qui s’occupe de la réalisation de ce pilote tandis que son compère le scénarise et prendra la place derrière la caméra pour les prochains épisodes. En somme, le bébé reste dans la famille et s’il commence à faire ses dents, il ne nous réveille pas la nuit pour autant. Hoho.
Quel intérêt ?
La série propose de revenir sur l’un des fleurons indépendants du genre et son concept continue de faire mouche. Sauf que le show surf sur son modèle sans montrer un tant soit peu d’originalité. On retrouve l’équipe de tournage immergée dans la colocation vintage, à qui les locataires ouvrent ce monde retro et outrageusement exagéré. La caméra shaky apporte son authenticité à cette comédie horrifique et permet de suivre les vampires au plus prêt de leurs interminables discussions anachroniques. L’humour y est décalé, irrévérencieux même et touche à la satire à bien des moments. Mais l’effet retombe comme un soufflet dès lors que les rebondissements s’annoncent prévisibles, et les blagues déjà-vues. Dommage.
On note quand même de menues transformations physiques, apportées par une amélioration graphique non négligeable afin d’asseoir de nouveaux gags relatifs aux buveurs de sang. De même une nouvelle forme de vampire est introduite, où les traits de Mark Proksch nous emportent dans une version aiguisée de The Office. On note aussi le déménagement de l’intrigue, laquelle nous emporte à New York et promet de belles confrontations socio-culturelles dont on se délecte déjà. Mais bon, c’est mince.
What We Do in the Shadows marche avec succès sur les pas de son prédécesseur mais souffre pour l’instant d’une trop grande similitude avec cet aîné. Rendez-vous après les 10 épisodes de cette sitcom délavée.