Cela devait être un mélange de Lord of War et de Loup de Wall Street, mais au final War Dogs n’est qu’un simili-Very Bad Trip passablement lourdingue.
Tous les clichés du monde. Il faut reconnaître une chose au dernier-né de Todd Phillips : il parvient à enchaîner les stéréotypes sans même se remettre une seule seconde en question. De là à dire qu’il assume totalement ses clichés sur les juifs, le gouvernement, l’armée, le trafic d’armes, les juifs (oui, il en met une double couche), etc. il n’y a qu’un pas…
Humour et décadence. D’autant que les personnages se montrent imbuvables au possible. Jonah Hill s’en sort bien mais fonctionne que dans l’excès, Miles Teller joue le faire-valoir et Ana de Armas ne saisit pas bien son rôle (et nous non plus d’ailleurs). Bref, le « délire » ne prend pas et Todd Phillips prouve qu’il n’est ni Andrew Niccol, ni Martin Scorsese, ne parvenant qu’à extirper d’un sujet en or quelques blagues gentiment passables. À croire qu’il a encore la gueule de bois…