Après le succès de la saison 1, et l’annulation des autres séries Marvel (Daredevil, Luke Cage, Iron Fist), The Defenders), les nouvelles fusillades du Punisher étaient particulièrement attendues sur Netflix. Que les fans se rassurent, Frank Castle continue de tirer à tout va dans une saison 2 de qualité, mais pas exempte de défauts.
Le Punisher est décidément un homme qui aime s’attirer des ennuis. Après une saison 1 dans laquelle il s’est vengé de l’assassinat de sa famille, Frank Castle (toujours magistralement interprété par Jon Bernthal) pensait passer des journées tranquilles, comme tout le monde. On le retrouve en voyage sur les routes américaines, se faisant appeler Pete Castiglioni.
Malheureusement pour lui et heureusement pour les spectateurs, le bougre se retrouve à casser des mâchoires dans les toilettes d’un bar, alors qu’il était tranquillement en train de boire une bière. En voulant défendre Amy (Giorgia Whigham), une jeune fille embarquée dans une sombre histoire, il s’attire les foudres d’un tas de gens peu recommandables. Tout au long de ses aventures, le duo laissera derrière lui de nombreux cadavres.
Dans le même temps, Billy Russo (Ben Barnes), l’ex meilleur ami de Frank, se réveille à l’hôpital, de longs mois après s’être fait défiguré. On retrouve avec plaisir les personnages de la saison 1 pour treize nouveaux épisodes qui comportent pas mal de différences avec les précédents.
Dans sa construction, cette nouvelle mouture développe pendant un bon moment les deux histoires en parallèle, avant de les rejoindre, pour terminer de manière explosive. Agréable, le scénario souffre tout de même de quelques longueurs (comme souvent avec l’association Marvel/Netflix). Cette saison 2 atteint un niveau de violence rarement vu, pas toujours utile, mais qui colle parfaitement avec l’esprit du Punisher. Autant dire que ceux qui n’avaient pas aimé la première saison ne changeront pas d’avis.
The Punisher : une intrigue surprenante
Mais là où cette saison 2 est intéressante, c’est qu’elle se concentre vraiment sur les personnalités de ses protagonistes. Frank Castle est-il un homme qui ne trouvera jamais la paix et qui ne peut vivre sans violence ? Billy Russo mérite-t-il une deuxième chance malgré les atrocités dont il est coupable ? Autant de questions qui donnent une dimension un peu plus profonde à la série, qui évite de tomber dans le « trop de fusillades tue les fusillades ». Quelque peu torturés, Frank, Billy, Dinah Madani (Amber Rose Revah), Krista Dumont (Floriana Lima) et John Pilgrim (Josh Stewart), cherchent tous à trouver un peu de quiétude, même si leurs méthodes sont discutables.
Gros plus pour Josh Stewart (avouez il y a un petit air de ressemblance avec Benoît Magimel), clairement au-dessus du lot dans la peau de John Pilgrim. Antagoniste bien mystérieux, il passe son temps à traquer notre anti-héros pour une cause qui lui semble noble. Par son interprétation et la complexité de son personnage, l’acteur arrive à captiver à chaque fois qu’il apparaît à l’écran.
Grâce à un Jon Bernthal toujours au top, de nouvelles têtes intéressantes et une intrigue surprenante, cette saison 2 est de bonne facture. Désormais, la question est de savoir si une saison 3 verra le jour, ou si c’était le baroud d’honneur de l’homme en noir.