Dans The Lost Bus – Au cœur des flammes, Matthew McConaughey et America Ferrera plongent au cœur de l’un des incendies les plus meurtriers de Californie. Un chauffeur de bus et une institutrice courageuse luttent contre le temps pour sauver 22 enfants piégés par des flammes qui dévorent tout sur leur passage. Entre suspense haletant et drame familial, découvrez comment le courage et le sacrifice se mesurent dans l’enfer du feu.
Lorsque le feu surgit dans le nord de la Californie, rien ne sera plus comme avant. Kevin McKay (Matthew McConaughey), chauffeur de bus au passé compliqué, et Mary Ludwig (America Ferrera), institutrice courageuse, se retrouvent confrontés à un brasier qui menace tout sur son passage. Dans ce chaos, chacun doit choisir entre la sécurité personnelle et le devoir d’aider les autres. Tandis que le temps et les flammes dictent leurs décisions. Vont-ils atteindre leur destination sains et saufs ?
Le projet : du réel à la fiction
Réalisé par Paul Greengrass et inspiré du livre-enquête de Lizzie Johnson, Paradise : One Town’s Struggle to Survive an American Wildfire, The Lost Bus – Au cœur des flammes revient sur l’incendie du Camp Fire de 2018, le plus meurtrier de Californie. Déclenché par une ligne électrique défectueuse et attisé par des vents violents, le brasier a ravagé plus de 62 000 hectares, détruit la ville de Paradise et forcé plus de 22 000 habitants à fuir. C’est dans ce chaos que le film situe son récit, mêlant fresque humaine et tension dramatique.
Paul Greengrass, le maître du réalisme tendu
Ancien journaliste, Paul Greengrass s’est imposé avec ses thrillers nerveux (Vol 93, Captain Phillips) et ses films d’action réalistes (Jason Bourne). Brad Ingelsby (Mare of Easttown), au scénario, signe une œuvre à la croisée du drame social et du survival. Le film est produit par Blumhouse Productions et Jamie Lee Curtis. Fidèle à son style, Paul Greengrass filme caméra à l’épaule, proche des visages, pour plonger le spectateur dans l’urgence.

Une immersion visuelle suffocante
Le film impressionne par sa photographie : flammes rouges, fumée opaque et ciel noir saturent l’écran. Au point de presque faire ressentir la chaleur. La montée en intensité nous glace. On voit littéralement le feu naître, s’étendre, engloutir routes et forêts à une vitesse folle. Paul Greengrass réussit à rendre l’invisible – la peur et l’incontrôlable – presque palpable.
Des thèmes brûlants : filiation et sacrifice
Si The Lost Bus est un film catastrophe, c’est aussi une histoire intime. Kevin McKay (Matthew McConaughey), chauffeur de bus désabusé, tente de renouer avec son fils. Alors même que celui-ci le considère comme un raté. Récemment divorcé, il est revenu vivre chez sa mère malade. Il se débat avec l’héritage d’un père qu’il n’avait plus vu depuis plus de vingt ans à sa mort quelques mois plus tôt. Lorsque l’incendie survient, Kevin choisit d’aider 22 enfants piégés plutôt que de rejoindre son fils malade qui l’attend. Ce dilemme éclaire le film d’une dimension sacrificielle : réparer la transmission brisée en devenant le père des autres. Au moins le temps d’une nuit.
Face à lui, Mary Ludwig (America Ferrera) incarne une force tranquille. Une enseignante prête à tout pour protéger ses élèves. Ensemble, ils trouvent une forme d’héroïsme ordinaire, celui qui naît dans l’urgence et l’improvisation.

Quand le feu dévore l’écran
La mise en scène joue sur la tension permanente : moteur du bus qui cale, enfants paniqués, routes bloquées, flammes qui encerclent le véhicule. Tout concourt à faire ressentir l’urgence d’un drame où chaque minute compte. Le film, par moments, prend des allures de huis clos étouffant.
Un récit efficace mais balisé
Si The Lost Bus captive par son intensité, il reste parfois prisonnier des codes du survival hollywoodien. En effet, les personnages secondaires sont esquissés à gros traits, les dialogues explicatifs sont un peu convenus. La psychologie du héros, bien qu’émouvante, gagne en clarté ce qu’elle perd parfois en subtilité.
Une mémoire collective ravivée
Au-delà de son efficacité dramatique, le film rappelle l’ampleur des incendies qui frappent régulièrement la Californie et ailleurs dans le monde. Le Camp Fire a tué 85 victimes, déplacé plus de 50 000 personnes et détruit plus de 18 000 bâtiments. Un rappel tragique des ravages du dérèglement climatique et de l’impréparation des infrastructures. En mettant en avant l’humanité au cœur du désastre, Paul Greengrass replace les chiffres derrière des visages. Et l’urgence de changer nos comportements.
The Lost Bus est disponible sur Apple TV+ à partir du 3 octobre 2025
Avis
Dans The Lost Bus, McConaughey et Ferrera luttent pour sauver 22 enfants piégés par l’incendie du Camp Fire. Un drame haletant, humain et visuellement impressionnant.