The Highwaymen, fraîchement sorti sur Netflix, met en lumière la traque de Bonnie & Clyde, dans les années 1930, par deux Texas Ranger, Frank Hamer et Maney Gault.
Pas question ici de s’attarder sur le couple de truands. C’est là l’essence même de The Highwaymen : se rappeler que Bonnie & Clyde étaient avant tout des tueurs. Leurs apparitions ne sont donc ici que furtives, puisqu’il s’agit pleinement de rendre hommage aux deux Texas Ranger qui les ont abattus. De quoi ressentir une forme de frustration et pas que…
Loin de la vision très romancée de la série sortie en 2013 sur le sort de Bonnie & Clyde, le réalisateur, John Lee Hancock, nous propose une version très historique, insistant sur de nombreux détails, et délaissant malheureusement la forme… À l’inverse de la mini-série, il ne parvient pas à rendre l’intrigue palpitante. La traque traîne en longueur sur plus de deux heures de film, sans jamais nous happer réellement.
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Du consciencieux à l’ennui, n’y aurait-il qu’un pas ?
Dépeint avec plus de réalisme et moins de flair que dans l’œuvre de 2013, le duo – composé pourtant de Kevin Costner et Woody Harrelson – peine à nous plonger pleinement à ses côtés. En dépit de leurs très bonnes prestations habituelles respectives, le potentiel alchimique des deux acteurs est trop peu exploité. Leurs émotions sont presque mises de côté pour laisser place à un récit linéaire.
Si on espérait, après visionnage de la bande-annonce, un film beaucoup plus rythmé, The Highwaymen reste malgré tout une tentative louable de s’intéresser d’un peu plus près à deux représentants de l’ordre qui ont mis fin à la longue cavale du couple de bandits le plus célèbre des États-Unis (voir du monde). On retiendra de beaux paysages américains, la restitution minutieuse de certains quartiers des années 1930 et quelques belles scènes en voiture.