Avec The Happy Prince, Rupert Everett se lance derrière la caméra pour nous raconter les derniers moments de l’auteur du Portrait de Dorian Gray.
Condamné à la prison, puis à l’exil pour un « crime d’homosexualité », le romancier Oscar Wilde a fui l’Angleterre qui l’a tant aimée avant de le répudier pour se rendre en France et en Italie. C’est ce récit d’une fin de vie miséreuse que Rupert Everett – qui interprète Wilde et dont c’est la première réalisation – a choisi de raconter avec The Happy Prince.
The Happy Prince, la déclaration d’amour à Wilde
Tout d’abord, on est marqué par l’amour fou avec lequel Everett filme son personnage. On sent une véritable passion pour cet être à la fois grotesque, tragique et magique. Loin des biopics académiques comme on en voit trop souvent, le cinéaste met en avant un bel art de la poésie qui rend hommage au grand conteur qu’était Oscar Wilde. C’est une véritable plongée dans la psyché de l’écrivain.
Malgré ces allures théâtrales, la réalisation ne manque pas d’imagination. La patte d’un premier film est évidente dans le choix des cadres atypiques et la volonté de tout essayer, d’en faire un métrage riche en expérimentations. Et si parfois ça en devient un défaut, on pardonne rapidement à la vue des nombreuses qualités et de cette passion si contagieuse pour Wilde. Une belle oeuvre !