Sherlock Holmes et le mystère de la vallée de Boscombe, c’est 3 comédiens, 9 personnages et 1 seul meurtrier. Et surtout beaucoup d’humour british dans cette adaptation théâtrale qui séduira davantage les amateurs de comédies/parodies que les inconditionnels des aventures du célèbre détective.
Une pièce très familiale. Si vous vous attendez à vivre l’intensité des célèbres intrigues de Sherlock Holmes, vous risquez comme nous d’être un peu surpris. Car cette adaptation moderne et rythmée de Christophe Delort fait la part belle à l’humour, qui prend rapidement le pas sur le reste. Et pendant les trente premières minutes, on rit des échanges inattendus avec le public, du comique de situation, du second degré ou encore des improvisations (vraies ou feintes) qui viennent s’entremêler à l’intrigue. Mais…
Un dosage discutable. Car le problème de ce genre de procédés humoristiques, c’est qu’à en abuser, cela peut finir par lasser un public venu chercher autre chose. Et si les gags en tous genres sont d’abord plutôt convaincants, ils deviennent ensuite un peu trop nombreux et répétitifs, et on frôle par moments la lourdeur des comédies de boulevards. Mais malgré cela (et la bonne dizaine de minutes dont on allègerait bien le spectacle), ce Sherlock nous offre tout de même un très agréable moment de divertissement. Et ça, c’est élémentaire mon cher Watson !