Montrant la Seconde Guerre Mondiale sous un nouveau jour, Seul dans Berlin nous entraîne dans l’aventure dramatique d’un couple d’ouvriers résistant avec leurs moyens au régime nazi.
Un grain de sable… Le long-métrage de Vincent Perez s’inspire d’un des premiers romans antinazi, écrit par Hans Fallada (Rudolf Ditzen), lui même issu de documents de la Gestapo. Une histoire vraie donc, sur la résistance au sein même de l’Allemagne. On découvre avec horreur un peuple soumis à la peur et à la violence, où une résistance même minime (écrire des cartes postales contre le gouvernement) devient un aller direct vers la torture et la mort. L’ambiance autant que la trame font ressurgir ce mal-être que l’on rencontre lors du visionnage des documentaires tournés dans les pays occupés.
Entrer en résistance. Les sujets touchant ne manquent pas, magnifiés par une Emma Thompson ravagée et un Brendan Gleeson désespéré. Visuellement, les environnements de Görlitz, à la frontière allemande et polonaise, témoignent d’un passé perdu, d’un Berlin magnifique mais détruit. La bande-son tout aussi bien traitée, soutient une intrigue ne présentant aucune fausse note. Sans sombrer dans le mélodrame, elle nous permet de découvrir un point de vue trop souvent oublié par les vainqueurs…
Seul dans Berlin sortira en salle le 23 novembre 2016.