Dès qu’il s’agit de ses séries originales, Netflix aime bien aller là où on ne l’attend pas, avec une promo minimum pour un effet maximum. Après le métaphysique The OA, voici donc que débarque Santa Clarita Diet avec sa vie de banlieue… et son zombie.
Hors des sentiers battus. Si on pensait avoir tout vu dans le genre mort-vivant, on était loin du compte. Le show s’amuse des clichés et décide de traiter le phénomène par l’absurde : Drew Barrymore mange des gens, et alors ? Dès cet instant, nous voilà embarqué dans dix épisodes de trente minutes où la normalité (et la moralité) ne sera qu’une question de point de vue. Drôle, cynique, coloré, voire totalement gore, Santa Clarita Diet pétille comme un bonbon acidulé au goût de chair fraîche.
Du rythme et de la bonne humeur. L’effet en serait moins efficace si la série n’avait pas eu l’intelligence de ne pas laisser respirer son spectateur. Les événements s’enchaînent (parfois trop), histoire de camoufler les trous d’un scénario qui pourrait vite tourner en rond dans le cas contraire. De quoi permettre à Drew Barrymore et Timothy Olyphant de surjouer avec enthousiasme toutes les situations et entretenir ce décalage fort plaisant. On en reprendrait bien un bout.