Pour le pont des espions, Steven Spielberg revient à un de ses genres de prédilections : le drame historique. Si ce type de films ne cesse d’envahir les salles, Spielberg rappelle, qu’en la matière, il est un maître incontesté.
Dès les premières secondes, il réussit à imposer son style avec une scène d’ouverture poignante. La justesse instaurée dès cette scène est constante pendant tout le film. Sans jamais tomber dans le pathos, Spielberg nous embarque dans l’histoire de James Donovan, un avocat choisi pour défendre un espion russe et qui va, sans le vouloir, se retrouver au centre d’une crise diplomatique. Pour ce rôle, le réalisateur retrouve son ami Tom Hanks dont le jeu est tout simplement magistral.
Ils portent un scénario puissant où se mêle des dialogues sérieux le tout teinté d’un peu d’humour signé par les Frères Coen. Ensemble, ils réussissent à recréer à la perfection la période de la guerre froide autant visuellement qu’idéologiquement à l’image de cette Amérique paranoïaque. Bien qu’il y ait quelques petites longueurs, elles sont vite oubliées par l’intensité de son histoire.
Voguant entre le film d’espionnage, le thriller et le drame historique, le pont des espions marque le retour d’un Spielberg au sommet.
Le pont des espions sort le 2 décembre 2015 au cinéma.