Netflix dévoilait il y a quelques jours la première saison des Nouvelles Aventures de Sabrina, inspirée de la série de bande-dessinées horrifiques de chez Archie Comics, sortie en 2014. Un show à la hauteur des espérances, et bien plus encore.
Contrairement à sa série sœur, Riverdale, Teen Drama par excellence, Les Nouvelles Aventures de Sabrina se démarque par le ton qu’impose le show – une série fantastique flirtant souvent avec l’horreur – puisque tout est plus sombre, plus mature, plus profond et plus soigné.
Cette saison 1 dénote aussi par ses références, discrètes, mais surfant sur une certaine nostalgie à la manière de Stranger Things. D’ailleurs, la série en emprunte certains codes, à l’image de la musique ou de l’ambiance rétro, tout comme le côté glauque de la ville de Greendale qui fait sensation dans les séries de genre depuis quelques temps, et en particulier sur Netflix (on pense aussi à The Haunting of Hill House, entre autre).
On retrouve aussi quelques formules empruntées à l’univers d’Harry Potter, à l’image d’un certain vocabulaire (Sabrina est une « Sang-mêlé »), de l’école de sorcellerie qu’elle fréquente ou encore de son personnage principal, une sorcière hors du commun au même titre que « l’élu » et orpheline de surcroît.
Un show qui s’inspire beaucoup de la version horrifique du comics sorti en 2014 – en atteste le générique très BD – et qui donne un coup de fouet au personnage de Sabrina, un peu boudé par le public (et à l’image un peu « mignonnette » comme dans la série des années 90).
Pourquoi la série des années 90 marche toujours
Sabrina Spellman, une militante qui botte les fesses du patriarcat
Le fond de la série est tout autant intéressant puisqu’il n’a jamais été autant d’actualité. Mouvement #MeToo, harcèlement scolaire… Tout y passe et est traité avec justesse. Sabrina devient ainsi une militante engagée, figure de proue dans la lutte pour le droit des femmes ou encore la cause du genre.
Et le mâle alpha en prend pour son grade puisque celui-ci est plus ou moins (tout dépend des personnages) relégué au second plan, quand il n’est pas l’instigateur des problèmes que rencontrent la jeune sorcière. La question de la religion prend également une place importante dans le show, et nous pousse à remettre en cause les notions de foi ou encore de bien et de mal.
On regrettera en revanche que Salem, le « familier » de Sabrina, ne parle pas – ou ne parle pas plus, puisque celui-ci dit quelques mots lors de sa première apparition -, mais l’espoir fait vivre (ceux qui ont vu le dernier épisode comprendront). Quoi qu’il en soit, on retrouve un peu ce personnage complice et protecteur via le cousin de la sorcière, Ambrose Spellman, assez similaire au chat de l’ancienne série.
Côté casting, mention spéciale à Kiernan Shipka pour son interprétation plus que convaincante dans le rôle de la sorcière, et qui nous fait indubitablement penser à une certaine Buffy… Un must see à voir rapidement, idéal à mater pour Halloween !