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Accueil - Critique Nine Perfect Strangers saison 2 : une retraite au sommet des Alpes
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@Disney
Série

Critique Nine Perfect Strangers saison 2 : une retraite au sommet des Alpes

Céline Spreux Céline Spreux20 août 2025Aucun commentaireIl vous reste 4 minutes à lire
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Dans Nine Perfect Strangers saison 2, la mystérieuse Masha accueille neuf inconnus dans une retraite alpine mêlant bien-être et expériences psychotropes. Réalisée par David E. Kelley et John Henry Butterworth, la série dramatique, disponible sur Amazon Prime Video, est portée par une Nicole Kidman toujours aussi énigmatique.

Fini le soleil californien et les collines dorées : cette nouvelle saison de Nine Perfect Strangers se drape de neige et de silence. Les montagnes imposantes et l’isolement glacial deviennent le miroir des tensions qui s’installent au sein du groupe. Derrière les murs impeccables de ce centre de bien-être dernier cri, les émotions se bousculent, les souvenirs se réveillent… et la frontière entre soin et emprise se brouille un peu plus à chaque épisode.

Retour sur Nine Perfect Strangers saison 1

Adaptée du roman éponyme de Liane Moriarty, la première saison proposait un huis clos intense autour d’un groupe d’étrangers venus se reconstruire. Portée par un casting prestigieux (Melissa McCarthy, Michael Shannon…) et un ton oscillant entre drame psychologique et satire de l’industrie du bien-être, elle avait marqué par sa tension et son mystère. La saison 2 reprend certains codes visuels et narratifs, mais doit inventer un récit inédit sans appui littéraire.

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@Hulu

Thérapie sous contrôle

Cette nouvelle saison explore des thématiques fortes : le poids des traumatismes, la difficulté du pardon, la tentation de réécrire son passé et la frontière floue entre soin et contrôle. L’usage d’un dispositif de réactivation des souvenirs, associé à des substances hallucinogènes, sert de catalyseur narratif. En toile de fond, la série esquisse une critique douce-amère de la culture wellness et de l’élite qui s’y adonne.

Un casting solide mais inégalement exploité

Annie Murphy brille en Imogen, face à Christine Baranski, impeccable en mère autoritaire. Henry Golding incarne un fils en quête de réconciliation avec son père milliardaire, joué par Mark Strong. Ce dernier forme avec Nicole Kidman un duo magnétique, dont les échanges intenses laissent deviner qu’une troisième saison pourrait déjà être en préparation. Mention spéciale à Dolly de Leon, magistrale dans le rôle d’Agnes, ex-nonne en crise existentielle, qui apporte humour, gravité et humanité. Malgré ces atouts, certains personnages secondaires restent trop archétypaux pour vraiment marquer.

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@Reiner Bajo

Une ambiance léchée mais parfois répétitive

L’esthétique est toujours aussi soignée : paysages enneigés, intérieurs minimalistes et jeux de lumière froide plongent le spectateur dans un univers à la fois apaisant et inquiétant. Les séquences hallucinées, impressionnantes au début, perdent en intensité à force d’être utilisées trop tôt et trop souvent, atténuant ainsi leur potentiel dramatique.

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@Reiner Bajo

Un air de déjà-vu… en plus givré

Nine Perfect Strangers saison 2 conserve les ingrédients clés – décor dépaysant, leader charismatique, groupe de personnages brisés – mais peine à retrouver l’équilibre entre suspense, émotion et critique sociale. Sans trame littéraire de référence, la narration semble parfois s’éparpiller, et certaines intrigues secondaires manquent de profondeur. Là où la première saison nous tenait en haleine, cette suite se contente souvent de maintenir un intérêt poli… jusqu’à ce que les trois derniers épisodes, plus tendus et mieux rythmés, relancent pleinement l’attention.

Lumières et zones d’ombre

La saison 2 de Nine Perfect Strangers conserve également une ambition visuelle et esthétique rare, portée par des décors alpins somptueux et une atmosphère soignée. Les performances de Dolly de Leon, Christine Baranski et surtout du duo Kidman/Strong apportent intensité et nuances à l’ensemble. Quelques revirements narratifs surprennent et viennent relancer ponctuellement le récit. Cependant, l’intrigue souffre d’un ventre mou en milieu de saison et d’un rythme inégal, ce qui dilue la tension installée. Plusieurs personnages secondaires peinent à susciter l’attachement, et la critique sociale, pourtant en filigrane, reste trop timide pour vraiment marquer les esprits.

Nine Perfect Strangers est disponible sur Amazon Prime depuis le 22 mai 2025 (la saison 1 est toujours disponible). 

avis

6.5 Trip alpin

Malgré un milieu de saison en demi-teinte et des personnages secondaires parfois trop effacés, Nine Perfect Strangers saison 2 réussit à retrouver son souffle dans un final solide, porté par une intensité dramatique retrouvée et des têtes d’affiche pleinement investies. Une conclusion qui donne envie de croire à une troisième saison, en espérant qu’elle saura capitaliser sur cette montée en puissance.

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