Le season premiere le laissait supposer (notre critique), la saison 2 de Mr Mercedes s’est montrée particulièrement efficace, très fidèle aux romans et à l’esprit de Stephen King, du bonheur.
Dans le coma, Mr Mercedes semble inoffensif, en attente de son procès. Mais Bill Hodges n’est pas dupe… Quand la première saison se posait en parfait thriller policier, cette deuxième fournée d’épisodes vient faire honneur au fantastique et à la science-fiction glauque à souhait, du pur Stephen King comme on l’aime.
Mr Mercedes passe à la possession !
L’action se fait plus lancinante, moins définie, en attente d’un électrochoc narratif. C’est chose faite alors que l’esprit du criminel se trouve représenté par une salle informatique, ses yeux vitreux devenant des écrans d’ordinateurs poussiéreux via lesquels le tueur observe personnel médical et policiers visitant sa chambre d’hospitalisation. Une métaphore terrifiante, parfaitement mise en application par un Harry Treadaway terriblement psychotique et réellement inspiré face à un Brendan Gleeson parfaitement humain derrière sa bonne figure obsédée.
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Alors que la possession par appareils électroniques prolonge les intentions meurtrières de Mr Mercedes, la seconde saison de Audience Network joue avec le surréalisme et les expérimentations médicales. Sorte de monstre de Frankenstein modernisé, ce Mr Mercedes nous plonge dans une ambiance glauque et malsaine à souhait où la science-fiction se fraye un passage dans ce thriller haletant.
Timelapses, jump cut et longues focales perfectionnent ce petit bijou qui ne plaira pas à tout le monde, mais nous change grandement des productions actuelles.