Avec Shibuya Hell, un constat s’impose rapidement, Hiroumi Aoi devait être sous l’effet de quelques substances d’algues étranges pour se lancer dans un tel projet, pour notre plus grande fascination !
Alors qu’il se promène dans Shibuya, le quartier ultra branché de Tokyo. un jeune cinéaste amateur se retrouve au milieu d’un massacre : les passants se faire dévorer par des poissons géants, apparus tout à coup, flottant dans le quartier. Il ne reste alors qu’à fuir ou à être dévorer…
Créée par Hiroumi Aoi, la série Shibuya Hell est prépubliée sous le nom Shibuya Kingyo dans le magazine Monthly Gangan Joker (Les Mémoires de Vanitas, Ragna Crimson…) de Square Enix depuis 2016. La série compte actuellement 7 tomes au Japon et est toujours en cours.
Les tomes 1 et 2 sortent simultanément : chacun donne un point de vue distinct de l’invasion avec un héros différent dans chacun des tomes.
Complètement barge et gore !
Visuellement, Shibuya Hell présente de nombreux détails plantant une ambiance slasher qui n’est par pour déplaire. On ressent par moments la forte influence de L’Attaque des Titans, si ce n’est que cette fois la menace semble sortie d’un aquarium. Les dessins sont biens réalisés, souvent gores (mais toujours en noir et blanc) et la diversité dans la faune aquatique s’allie à des dialogues permettant un rendu savoureux.
Au niveau de l’histoire, on découvre un jeune étudiant geek, amoureux de cinéma, qui devient très rapidement un héros avec ses propres moyens. Un héros fragile qui tant à s’affirmer lors de rencontres nouvelles et face aux situations rocambolesques dont il est victime.
Le rocambolesque, une fois digéré avec le concept de poissons aériens à l’aise hors de l’eau, cherche à s’octroyer une certaine légitimité en rappelant quelques info sur l’aquariophilie. On apprend donc tout en s’étonnant des idées piquées ici et là à divers arts, notamment cinématographique à travers les longs métrages horrifiques.
Shibuya Hell a le sang chaud du début à la fin
Avec tous ces points, la sauce (le sang ?) prend bien et on se laisse entraîner au fil des pages en se demandant comment l’auteur pourra bien nous surprendre au feuillet suivant. Certes, certaines situations tiennent du déjà vu, mais elles sont toujours aussi jouissive.
Malgré quelques souvenirs d’attaques aquatiques entre poissons que le manga a réveillé à ma mémoire, Shibuya Hell se révèle une petites perle démoniaque que je te conseille de découvrir absolument !